Tokyo termine en légère baisse après les minutes de la Fed

Le Nikkei recule de 0,73% alors que les commentaires de la Réserve fédérale américaine sont prudents vis-à-vis de l'inflation et de la croissance.

Après avoir terminé la veille sur une note négative en raison de chiffres décevants sur le front économique, la Bourse de Tokyo finit en baisse ce matin, après les commentaires de la banque centrale américaine sur l'inflation. Le Nikkei cède 0,73%, à 17.540,42 points.

La Bourse nipponne a réagi négativement à la publication la veille des minutes de la Réserve fédérale américaine, tandis que la Fed a éloigné la perspective d'une rapide baisse des taux d'intérêt aux Etats-Unis. Au contraire, la Fed pourrait encore durcir sa politique monétaire. La Fed s'est déclarée en effet inquiète de l'inflation et a souligné la faiblesse de l'investissement des entreprises qui pourrait faire courir un risque sur la croissance.

"Les commentaires de la Fed ne sont pas bons pour le marché parce que le redressement économique pourrait ralentir et le risque inflationniste est toujours présent", a commenté le gérant Masaki Iso, de Yasuda Asset Management, interrogé par Bloomberg.

Du fait de cette inquiétude, l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part fini sur une perte de 0,74%, à 1.726,18 points.

Outre les nouvelles peu rassurantes de la Fed, les marchés japonais restent sous pression alors que la Banque du Japon pourrait revoir à la baisse sa prévision d'inflation pour l'année 2007/2008 (mars à mars). La BoJ devrait en effet réviser ses prévisions entre 0,2% et 0,3%, contre une prévision initiale d'inflation annuelle de 0,5%, selon le quotidien d'affaires Nikkei.

Reste que la banque centrale devrait continuer à tabler sur un léger redémarrage des prix à la consommation, et se donnera ainsi la possibilité de continuer à relever les taux d'intérêt, selon le journal. Mais le Japon reste prudent vis-à-vis de l'évolution des prix, alors qu'en février les prix à la consommation sont repartis à la baisse (recul de 0,1%), entraînés par la chute des cours du pétrole. Cette baisse avait fait réapparaître les craintes d'un retour de la déflation dans l'archipel.

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