Alain Minc n'a pas l'intention de quitter son poste de président du directoire du groupe Le Monde, contrairement à une information publiée ce jeudi sur le site Internet du Nouvel Observateur. Selon ce dernier, Nicolas Sarkozy "s'apprête à confier à l'homme d'affaires la présidence d'une mission de réflexion et de proposition pour améliorer le financement des entreprises de presse". Des informations aussitôt démenties par le principal intéressé. "Les deux choses sont fausses", a ainsi déclaré Alain Minc à l'AFP.

Réélu au poste de président du conseil de surveillance le 28 juin dernier sans l'appui des administrateurs internes et sans une majorité absolue, Alain Minc est remis en cause par le personnel du groupe. Notamment par la société des rédacteurs du Monde qui lui reproche ses prises de position en faveur de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. "On peut comprendre le trouble des lecteurs - et des journalistes - du Monde devant la proximité affichée d'Alain Minc, président aujourd'hui contesté du conseil de surveillance du Groupe Le Monde, avec Nicolas Sarkozy", reconnaît Eric Fottorino, directeur du journal, dans un édito publié ce jeudi après-midi.

"Il faut l'écrire: M. Minc ne s'est jamais permis la moindre intervention, même habilement camouflée, sur nos contenus éditoriaux", poursuit-il. "Et les services rendus par lui, depuis de nombreuses années, pour défendre la pérennité économique du Monde méritent notre gratitude." Pour débloquer la situation, une médiation devrait bientôt avoir lieu entre Alain Minc et la société des rédacteurs du monde, "conformément à la culture de notre maison", précise Eric Fottorino