Après plus de trois ans de négociations, Bouygues et Vinci ont reçu l'aval de l'Ukraine ce lundi matin pour bâtir une enceinte de confinement autour du réacteur 4 de Tchernobyl (qui a explosé en avril 1986). Les figures de proue de la construction française ont remporté un appel d'offre lancé en mars 2004. Ce contrat leur rapportera 432 millions d'euros.

Ce chantier représente un défi pour Bouygues et Vinci. Une phase d'étude préalable d'un an et demi précèdera le lancement des travaux. Une structure d'acier de 18.000 tonnes de 105 mètres de haut sur 150 mètres de long viendra recouvrir la centrale. Cette enveloppe sera construite à l'extérieur du site contaminé. Elle sera ensuite posée sur les réacteurs grâce à un système de rail.

Ce nouveau sarcophage devrait protéger le site pour une centaine d'années, selon les promoteurs. Près de 900 Ukrainiens et de 100 Français devraient travailler sur chantier.

"En confinant la centrale, nous fermons une page pour en ouvrir une autre, celle de l'énergie nucléaire sécurisée" s'est enthousiasmé Hervé Novelli, secrétaire d'Etat aux Entreprises et au Commerce extérieur, présent lors de la signature du contrat ce lundi à Kiev.