Télephonie mobile : Free n'obtient pas la quatrième licence

L'unique candidat, Free, intéressé à la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération (UMTS), vient de se voir rejeter par l'Arcep, le régulateur des télécoms pour qui les conditions financières requises n'étaient pas respectées. Mais Iliad, la maison mère de Free, ne jette pas l'éponge. L'UFC-Que Choisir réagit et en appelle au gouvernement.

C'est non! L'unique candidat, Free, intéressé par la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération (UMTS), vient de se voir rejeter par l'Arcep, le régulateur des télécoms. Selon le communiqué, "les conditions financières requises n'étaient pas respectées".

"La candidature de la société Free Mobile, telle que présentée dans son dossier de candidature du 30 juillet 2007, ne respecte pas les critères de qualification et ne peut, par suite, qu'être rejetée", affirme l'Arcep. Dans la procédure d'attribution de cette licence, lancée en mars, seul Free Mobile avait déposé une candidature, rappelle-t-elle. Parmi les critères de qualification figure notamment "la capacité à payer la part fixe de la redevance", à savoir près de 620 millions d'euros à verser en septembre de l'année de la délivrance de l'autorisation.

Free ne viendra donc pas rejoindre les trois opérateurs en place: Orange, SFR et Bouygues Telecom. Un soulagement pour eux qui ne voyaient pas d'un bon oeil l'arrivée du loup dans la bergerie. L'arrivée de Free, qui veut faire du mobile low-cost - après son succès dans l'Internet- , aurait pu constituer en effet une menace pour les trois autres opérateurs.

Iliad - la maison mère de Free - ne jette pas l'éponge. Elle réaffirme son intérêt pour la quatrième licence française de téléphonie mobile de troisième génération (3G) et appelle les pouvoirs publics à mettre en oeuvre "les conditions permettant l'émergence d'un quatrième opérateur mobile".

"Dans ce cadre réaménagé, Iliad réaffirme son intérêt pour cette quatrième licence d'opérateur mobile sur un marché français caractérisé par un manque de concurrence, un des plus faibles taux de pénétration en Europe et des offres tarifaires peu attractives pour les consommateurs", explique Iliad dans un communiqué.

De son côté, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, affirme que toutes les options restent ouvertes pour l'attribution d'une quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération (3G) après le rejet de la candidature d'Iliad par l'autorité de régulation des télécoms (Arcep). "Christine Lagarde prend acte de la décision de l'Arcep et relève que toutes les options restent ouvertes pour l'attribution d'une quatrième licence de téléphonie mobile", lit-on dans un communiqué publié par le ministère de l'Economie et des Finances.

L'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir n'a pas tardé à réagir en appelant le gouvernement à assouplir les règles d'attribution de la fameuse licence. Son communiqué souligne qu'en cas de nouvel appel à candidatures, son succès ne pourra être effectif sans un assouplissement des conditions d'entrée". L'association s'adresse à Christine Lagarde, ministre de l'Economie et à Luc Châtel, secrétaire d'Etat en charge de la consommation, et leur demande "d'agir dans l'intérêt des consommateurs en faisant écrire dans la future "loi consommation" des règles favorables à l'émergence d'un nouvel acteur dans le secteur de la téléphonie mobile".

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