Thibault veut contraindre le gouvernement à négocier sur les régimes spéciaux

La négociation espérée par le leader de la CGT porterait sur les points essentiels de la réforme. Pour y parvenir, Bernard Thibault espère une mobilisation forte.

Le secrétaire général de la CGT veut "contraindre le gouvernement à s'asseoir de nouveau à la table des négociations" pour revoir la réforme des régimes spéciaux de retraite. Dans une déclaration à France 2, aujourd'hui mardi, Bernard Thibault définit ainsi l'objectif des grèves du 18 octobre.

"Le gouvernement dit avoir calé les principes de sa réforme" et "ne pas vouloir en négocier les aspects les plus importants", affirme Bernard Thibault. Parmi ces points, il cite l'allongement de la durée de cotisation ou l'introduction d'un système de décote/surcote en cas d'annuité de cotisation manquante ou supplémentaire. Cette dernière mesure ne devrait toutefois produire ses effets en totalité qu'en 2024. Mais pour le patron de la principale centrale syndicale, la réforme des régimes spéciaux devrait aboutir à "une baisse de l'ordre de deux mois de retraite par an d'ici à 2015".

Le leader syndical est optimiste sur le niveau de la mobilisation: "Il y aura une participation, voire une très bonne participation" à ces grèves dans les transports publics, à EDF et GDF, ainsi que dans d'autres secteurs de la fonction publique. Les centrales syndicales, qui ont imposé une journée de grève unique, ont été critiquées par Sud et les autonomes, qui optaient pour une grève reconductible, à l'image de celles de 1995 aboutissant au retrait du projet Juppé de réforme des retraites.

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