Très mauvaise nouvelle pour le Crédit Agricole: ses résultats au troisième trimestre vont souffrir d'un problème sur les marchés de sa grande filiale de banque de financement et d'investissement Calyon qui regroupe ses activités historiques dans ce domaine (dont l'ex Indosuez) et celles du Crédit Lyonnais, racheté en 2003 par la banque verte.

Dans son communiqué, Calyon révèle que "le 4 septembre 2007 au soir, la Direction Générale de Calyon a été informée de l'identification dans les livres de trading pour compte propre gérés par sa succursale de New York de l'existence d'une position de marché anormalement élevée. Cette position sur certains indices du marché du crédit, sans aucun rapport avec le marché des subprimes, avait été constituée pour l'essentiel dans les derniers jours du mois d'août, au-delà de toute autorisation et délégation. A ce jour, elle a été ramenée à l'intérieur du cadre de fonctionnement normal des activités de trading chez Calyon".

Calyon précise que "les actions disciplinaires appropriées ont été engagées. Les dispositifs d'alerte et de sécurité ont été immédiatement renforcés afin d'empêcher tout nouvel incident de ce type.
Compte tenu du coût de débouclage de cette position, l'impact total de cette opération sur les résultats de Calyon est évalué à 250 millions d'euros et sera entièrement pris en compte au troisième trimestre 2007. Dans un contexte de marché dégradé en septembre, contrairement à juillet et août, le résultat net de Calyon au troisième trimestre 2007 devrait donc s'inscrire en forte baisse par rapport à celui du troisième trimestre 2006, tout en restant positif."

Cette annonce ayant été faite mardi après la clôture de la Bourse de Paris, le titre Crédit Agricole est bousculé, ce mercredi. Après une ouverture en repli à 27,03 euros (contre 27,31 euros à la clôture de mardi), l'action est tombée jusqu'à 26,21 euros en début de matinée. Elle s'est ensuite redressée, évoluant autour de l'équilibre en fin de matinée, avec un gain de 0,21%, à 27,37 euros, mais cela dans un contexte de forte hausse des valeurs bancaires, stimulées par la baisse des taux de la Réserve fédérale américaine. Au même moment, les titres BNP et Société générale bondissent de respectivement 4 et 6%