Les partenaires sociaux doivent décider demain s'ils négocient sur trois dossiers de fond.

Contrat de travail, indemnisation du chômage et sécurisation des parcours sont au menu de futures négociations. Nicolas Sarkozy et François Fillon souhaitent les voir aboutir avant décembre 2007.

Les partenaires sociaux vont décider demain s'ils ouvrent ou non des négociations sur trois dossiers de fond. Contrat de travail, indemnisation du chômage et sécurisation des parcours professionnels sont au menu de cette rencontre entre d'une part les trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) et, d'autre part, les cinq centrales syndicales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC).

Optimisme mesuré

Les partenaires sociaux expriment un optimisme mesuré sur la possibilité de discuter sur ces dossiers. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a "bon espoir" que ce sommet débouche sur l'ouverture de négociations, tout en les prévoyant "compliquées". Ces négociations constitueraient pour les partenaires sociaux "l'occasion de montrer qu'ils ont un vrai rôle à jouer". Pour la CFDT, "il est probable que la rencontre aboutisse à l'ouverture de négociations", le syndicat privilégiant une seule négociation sur l'emploi "parce que le délai est court et les différents sujets articulés". La GGT, veut "engager deux négociations en parallèle, une seule pour obtenir des sécurités pour les salariés et une autre sur la démocratie sociale" et qui souhaite qu'elles "avancent rapidement", indique Maryse Dumas.

En revanche, Jean-Claude Mailly (FO) s'attend à des négociations "pas simples", précisant que "la marge de manoeuvre sur le contrat de travail est très étroite car nous n'accepterons pas ce que le patronat appelle la séparabilité". Jacques Voisin (CFTC) compte "demander une négociation globale dès juillet", prévenant que "l'évolution du contrat de travail, point le plus difficile, ne doit être que la conséquence des avancées sur les autres dossiers".

Un souhait de Nicolas Sarkozy

Cette rencontre répond au souhait de Nicolas Sarkozy de laisser les partenaires sociaux négocier sur ces trois dossiers qui fondent une possible réforme du marché du travail. Toutefois, le président de la République, qui souhaite avancer vite sur ce terrain, a indiqué qu'il pourrait demander à la loi de suppléer des partenaires sociaux s'ils ne parvenaient pas à s'entendre. Plus précisément, dans une lettre de cadrage aux syndicats et au patronat, le Premier ministre François Fillon les a pressés d'avancer d'ici fin 2007, précisant que cette échéance ne devait "pas être considéré(e) comme un manque de considération" mais comme "la conséquence d'une accumulation de retards de l'économie".

Une ou plusieurs négociations ?

La rencontre de demain a été préparée dans trois groupes de travail lancé en octobre 2006. La CGT était restée observatrice. Les positions des uns et des autres s'étaient cristallisées. Le Medef souhaitant modifier les règles du licenciement pour aller vers une "séparation à l'amiable". Les syndicats de salariés veulent créer un socle permanent de droits (formation, indemnisation du chômage, complémentaire santé, etc.). Les partenaires s'étaient en parti entendu sur la méthode de travail à employer lors des négociations. Mardi, ils doivent décider s'ils traitent les questions concernant le marché du travail globalement, voeux des syndicats, ou séparément, souhait du patronat. Ils doivent aussi choisir d'ouvrir ou non une autre négociation sur la délicate question de la représentativité syndicale, qui détermine quels sont les syndicats légitimes pour négocier au niveau national et interprofessionnel.

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