Citigroup envisage de se faire coter à la Bourse de Tokyo

La première banque du monde cherche toujours à redorer son blason au Japon. Cette inscription à la cote nippone doit lui permettre de faciliter son expansion dans l'Archipel.

Suite à des révélations de la presse nippone, Citigroup confirme envisager une cotation à la Bourse de Tokyo. Si rien n'est encore décidé, cette initiative pourrait se concrétiser d'ici à la fin de l'année. L'établissement financier deviendrait ainsi la première société américaine à entrer sur le Tokyo Styo Stock Exchange en six ans. L'annonce intervient quelques semaines après que l'entreprise de marché nippone et le New York Stock Exchange (Nyse) ont annoncé leur coopération et un possible échange de participation d'ici à 2008.

Cette cotation nippone devrait faciliter l'expansion dans l'Archipel de la première banque du monde, en termes de capitalisation boursière. "Le Japon est un de nos marchés stratégiques clés et nous y sommes engagés sur le long terme", a déclaré un des porte-parole de la banque à Toyo. Le mois dernier, le groupe avait annoncé un projet de créer une société holding japonaise et de doubler son réseau d'agences dans un pays où le patrimoine financier des ménages est estimé à 13.000 milliards de dollars.

Citigroup souffre toujours d'un déficit de crédibilité dans le pays. En septembre 2004, à l'issue de six mois d'enquête, la FSA (Financial Services Authority), le régulateur local, avait ordonné la fermeture de ses activités de banque privée sur place, l'établissement financier se voyant reprocher d'avoir autorisé des lignes de crédit employées pour des manipulations boursières et d'avoir trompé sa clientèle en leur faisant acheter des produits mirobolants.

Ses actions japonaises cotées en yen pourraient aussi fournir une monnaie d'échange à Citigroup en vue de réaliser d'éventuelles acquisitions. Citigroup passe pour être bien placé pour racheter la société de Bourse Nikko Cordial si le TSE décide le mois prochain de radier le titre de la cote, en raison de problèmes comptables chez l'une de ses filiales bancaires.

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