La production des crédits immobiliers a atteint son point haut en France

Selon l'Observatoire de la production des crédits immobiliers, la délivrance de crédits immobiliers en France a progressé de 15,47% en 2006. La hausse reste soutenue, mais marque toutefois un ralentissement par rapport aux années prédentes, dû aux banques généralistes. Mais l'année 2007 devrait être beaucoup moins favorable.

Selon une étude de l'Observatoire de la production des crédits immobiliers, publiée ce lundi, le volume des crédits immobiliers consentis en France a progressé de 15,4% en 2006, marqué par la vitalité des banques spécialisées.

Les banques généralistes ont enregistré une hausse de 16,4% et les banques à caractères mutualiste ou coopératif de 14,6%. Les banques spécialisées, dont la production de crédit est passée de 10,6% en 2005 à 15,7% en 2006, ont pour leur part retrouvé une certaine "vitalité", selon l'Observatoire.

Ainsi, d'après l'Observatoire, la production globale de prêts immobiliers en France a atteint 165,846 milliards d'euros en 2006, contre 143,760 milliards d'euros en 2005. A titre de comparaison, la production de crédit avait été de seulement 81,875 milliards d'euros en 2002.

Toutefois, Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X Nanterre et rapporteur de l'Observatoire, indique à latribune.fr que la hausse des productions de crédits a ralenti par rapport aux années précédentes. En 2005, la hausse des crédits a été de 21,2% et en 2004, elle avait été de 21,9%.

"Ce ralentissement est dû aux banques généralistes", explique Michel Mouillart, qui précise que la pause est "clairement identifiée sur l'ancien". "Le ralentissement a débuté au troisième trimestre, et s'est accentué sur le quatrième", précise le professeur.

"Si les banques généralistes ont vu leurs croissance de production de crédit ralentir, c'est qu'elles sont plus exposés au marché des cadres supérieurs urbains, qui investissement particulièrement sur l'ancien", détaille Michel Mouillart. "En outre, cet effet prix est combiné à des promesses préélectorales qui impliquent une possible réduction d'impôts sur les intérêts d'emprunts", ajoute le professeur qui dépeint un climat attentiste de la part des emprunteurs.

Dans ce contexte, Michel Mouillart estime que l'année 2007 ne sera pas une bonne année pour le marché de production de crédit et pour le marché de l'ancien, sans être pour autant encore menacé par une baisse. Selon lui, "d'ici l'été prochain, en dépit de conditions de crédit toujours attractives et d'un chômage en baisse, il paraît acquis que la demande va reculer" sur la marché des productions de crédits et sur le marché immobilier de l'ancien.

En effet, le spécialiste estime que le marché des crédits immobiliers "est parvenu à un point haut".

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