Le groupe Reuters, premier fournisseur mondial d'informations financières, a annoncé jeudi un résultat de 305 millions de livres - les sept analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur 221 millions de livres -, en baisse de 37 % par rapport à l'année précédente. Le profit réalisé en 2005 ne fournit cependant pas un point de comparaison très significatif car il s'explique en grande partie par la vente du courtier électronique Instinet au Nasdaq pour 1,88 milliard de dollars.

En 2006, le chiffre d'affaires du groupe d'information financière a augmenté de 6,5 % à 2,57 milliards de livres (+6,2% à changes constants), ce qui lui permet d'afficher un résultat d'exploitation de 308 millions de livres, conforme aux attentes des analystes, mais en baisse de 8% par rapport à 2005.

Tom Glocer, directeur général du groupe britannique d'information, a déclaré que l'année 2007 avait connu "un début solide". Cette année, la marge d'exploitation de Reuters devrait se situer autour de 13 - 14 %. Il s'est dit "déterminé à poursuivre ses objectifs de croissance et de simplification". Après trois ans de réductions de coûts - qui s'est traduit par la vente ou la fermeture de plus de 80 unités -, Reuters a mis en place un nouveau plan triennal: "Core plus". Le groupe en est à sa deuxième année de mise en oeuvre du programme, dont l'objectif est d'augmenter les revenus en investissant dans le contenu, les services ainsi que les nouveaux marchés.

Reuters prévoit de porter son programme de rachats d'actions entre 400 et 425 millions de livres cette année. Ce montant inclut le solde de 250 millions du programme d'un milliard de livres qui doit arriver à son terme au milieu de l'année. Le groupe a augmenté son solde de dividende de 12 % à 6,9 pence par action, portant le dividende annuel à 11 pence.

A la City, l'action Reuters, en hausse depuis le début de la semaine, a commencé la séance sur les chapeaux de roues, en hausse de 3,21% à près de 450 pence un peu avant 11h.