Le PS augmentera l'impôt sur le revenu en cas de victoire en 2007

Si la gauche repasse au pouvoir cette année, François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste, projette une hausse des impôts pour les contribuables disposant d'un salaire supérieur à 4.000 euros net. En réponse, le gouvernement brandit le risque que ferait peser une telle mesure sur la consommation des ménages.

Au risque de s'attirer les foudres de l'équipe de campagne de Ségolène Royal, le premier secrétaire du Parti socialiste à donner un coup de pied dans la fourmillère. Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien, François Hollande promet qu'en cas de retour de la gauche au pouvoir en 2007, il augmentera l'impôt sur le revenu des contribuables disposant d'un salaire supérieur à 4.000 euros net par mois. Une telle mesure annulerait une partie des baisses d'impôts accordées depuis 2002 à l'initiative du Président de la République Jacques Chirac.

"Cela ne concerne que les contribuables qui ont un salaire de plus de 5.000 euros brut. Par exemple, cela s'applique pour un couple sans enfant qui aurait au moins 10.000 euros brut par mois", précise François Hollande, "que la rumeur donne", selon Le Parisien, "ministre de l'Economie en cas de victoire de la gauche".

Cette proposition, qui ne manque pas d'alimenter la polémique à gauche comme à droite, s'appliquerait à 200.000 contribuables "qui sont dans les deux plus hautes tranches de l'impôt sur le revenu", ajoute le compagnon de Ségolène Royal, la candidate socialiste à l'Elysée. Alors que dans le camp de la présidentiable, on s'inquiète de l'impopularité d'une telle mesure, François Hollande répond qu'elle figure dans le projet socialiste. "Nous revenons sur les avances fiscaux faits aux plus riches, comme d'ailleurs nous supprimerons le bouclier fiscal pour les plus gros patrimoines", ajoute-t-il.

Invité hier de l'émission "Questions d'info" (LCP Assemblée-Le Monde-France Info), le dirigeant socialiste s'était en effet dressé contre ce dispositif mis en place par le gouverement limitant à 60% du revenu le prélèvement maximal au profit de la puissance publique. "Le plus gros scandale en terme de justice fiscale va aboutir à ce que 10.000 personnes, à peu près, puissent gagner 400 millions d'euros", s'était-il indigné.

Des propos qui ce matin, n'ont pas laissé indifférente la majorité au pouvoir. "En promettant de supprimer les baisses d'impôts, François Hollande s'en prend bille en tête à l'argent des classes moyennes", fustige Jean-François Copé, le ministre délégué au Budget, interrogé dans Le Parisien, évoquant "les risques que cela ne manquerait pas de faire peser sur la consommation des ménages et sur la croissance économique".

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