Club Med met l'innovation au coeur de sa stratégie

Le groupe lance un nouveau projet, baptisé Magellan, qui doit permettre à la marque au Trident d'identifier de nouvelles innovations et initiatives stratégiques.

Pour être un spécialiste mondial des vacances haut de gamme, objectif clairement affiché par le Club Méditerranée, "il faut être innovateur" souligne Henri Giscard d'Estaing, son président. Parallèlement à la présentation des résultats semestriels, le PDG annonce le lancement d'un nouveau projet, dont le nom de code est Magellan, qui doit permettre à la marque au Trident d'identifier de nouvelles innovations et initiatives stratégiques. Le développement de villas dans les terrains jouxtant les villages du Club s'inscrit dans cette démarche. De même que l'annonce d'une nouvelle classification, "5 Trident", pour identifier ses plus beaux sites existants ou à venir.

Ce programme porte le nom d'un navigateur du 15ème siècle qui était convaincu que la terre n'était pas plate et voulait le prouver à son roi Portugais, Joao II. De son coté, le Club Med est convaincu que sa clientèle potentielle dans le monde s'élève à 60 millions de personnes, alors qu'il ne compte que 1,4 million de vacanciers par an! "Il y a de la place pour la croissance", constate Henri Giscard d'Estaing.

Cette ouverture intervient alors que l'essentiel du plan "Cap vers l'incomparable", lancé en 2004 pour accompagner la montée en gamme de l'offre village arrive dans sa dernière ligne droite. Plus de 1 milliard d'euros ont été investi dans la rénovation de 70 villages et désormais 50 % de l'offre est désormais classée dans la catégorie "4 Trident", la plus élevée pour le moment dans la classification interne du Club.

Ce plan sera terminé à la fin de l'année 2008. Il doit ramener le Club sur la route de la "croissance rentable". Les deux dernières années du plan nécessiteront encore un investissement de 100 millions d'euros par an et autant de la part des partenaires immobiliers. Ensuite, un rythme de 70 à 75 millions d'euros par an devrait suffire, estime Michel Wolfovski, directeur général délégué en charge des finances du groupe de tourisme.

Le Club Med doit donc encore transformer ses convictions en profits sonnants et trébuchants. Sans connaître la même fin tragique que Magellan qui avait certes raison mais qui a péri à l'autre bout du monde sous une pluie de flèches empoisonnées...

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