Un partenariat "inédit dans ce type de sport", c'est ce qu'a conclu la championne de natation Laure Manaudou avec François Pinault, via sa holding familiale Artemis. La nageuse, en ce moment à Melbourne en Australie pour les championnats du monde, s'est associée à la famille du milliardaire breton pour cinq ans, mais le montant attaché au contrat n'a pas été communiqué. Une porte-parole d'Artemis évoquait toutefois à l'AFP (Agence France Presse) "plusieurs millions sur la période".

L'idée pour le fondateur du groupe PPR, était de "soutenir une sportive qui, par sa personnalité et son palmarès, met en avant des valeurs d'excellence, le sens de l'entreprise, et des valeurs d'efforts", a expliqué la représentante d'Artemis. François Pinault et son fils, François-Henri Pinault, qui dirige la holding familiale, ont eu "un coup de coeur" pour la sportive et désirent l'aider, car ils se "reconnaissent dans les valeurs et le parcours" de la jeune femme. Mais tout idée de partenariat commercial a été rejetée.

Le contrat qui va désormais lier la championne du monde de 400m nage libre et la famille Pinault est plutôt de l'ordre du mécénat. Laure Manaudou n'est tenue à aucune obligation contractuelle, mais il est possible qu'elle fasse des apparitions dans des soirées caritatives ou lors des défilés des marques de luxes du groupe, comme Gucci ou Stella McCartney. Somme toute, rien de bien contraignant.

Artemis vient s'ajouter à la liste des partenaires de la reine du 400m nage libre. Déjà sous contrat avec EDF, Lastminute.com, la Société des bains de mer de Monte-Carlo, Sporever et Lancel, la nageuse "privilégie les contrats de longue durée" depuis ses trois médailles olympiques à Athènes en 2004.

Preuve de leur engagement vis à vis de la championne, Lancel et Arena, son équipementier historique, on sortit des lignes spéciales "Laure Manaudou". La direction du maroquinier n'a pas communiqué sur l'éventuel succès de la ligne de sac consacrée à la nageuse.

Arena, elle, a lancé une collection siglée d'un papillon, le tatouage que Laure Manaudou arbore à l'épaule. Mais elle pourrait bien se faire souffler sa vedette par ses concurrents.

Deux grandes sociétés internationales sont sur les plots prêtes à faire une offre si, par hasard, le contrat longue durée en vigueur était ou pouvait être rompu avant le rendez-vous des Jeux olympiques de Pékin en 2008. "Il est intéressant d'avoir Manaudou mais à la condition de pouvoir communiquer sur elle pendant toute la période qui précède les JO", a souligné un équipementier qui sait que la condition pour faire rentrer la nageuse dans son giron est de lui offrir un contrat longue durée.

Pour gérer sa carrière extra-sportive, Laure Manaudou a fait appel à un avocat qui a créé pour elle une société "Swimdream", entreprise uninominale à responsabilités limitées (EURL). La nageuse en est la gérante et la salariée.


Lastminute.com lance "l'Espace voyage Laure Manaudou"
Le voyagistes en ligne est le partenaire de la nageuse et prend en charge ses déplacements ainsi que son hébergement, lors des stages, compétitions, ainsi que dans son quotidien. En ce début de printemps, le spécialistes des voyages discount met en place l'Espace voyage Laure Manaudou, qui met en scène les "coups de coeurs vacances" de la championne. On y retrouve des proposition de week-end à Barcelone, Budapest ou encore Trieste, des idées de séjours à Montréal, en Guadeloupe ou à Capri, aussi bien qu'une présentation de la Bretagne, région qu'affectionne la championne, ou du Canet-en-Roussillon, sa base d'entraînement. Pour chaque destination, la nageuse propose ses commentaires. En Bretagne, elle recommande la visite des îles de Sein et d'Ouessant, de l'océanopolis de Brest, de l'archipel des Glénan et du village de Locronan. On y découvre également les préférences culinaires de la jeune femme: fondue a Orcière-Merlette (Hautes-Alpes) et galettes sous les embruns bretons... Le voyage, selon Laure Manaudou.