L'Insee prévoit une croissance française de 2,1% cette année

Augmentation du pouvoir d'achat et baisse des impôts permettront cette année de soutenir la consommation et la croissance française. Le commerce extérieur continue d'apporter une contribution négative et l'investissement sera modéré.

A l'heure où une hausse de la TVA menace de peser sur le pouvoir d'achat des Français, l'Insee présente plus que jamais le consommateur comme le pilier de la croissance économique française. Hausses des salaires et baisses d'impôts devraient permettre d'encourager la consommation et d'enregistrer une croissance de 2,1% cette année. Un taux proche de celui de l'an dernier, finalement établi à 2,2%. De son côté, le gouvernement table sur une croissance plus optimiste comprise entre 2,25 et 2,5%. La croissance française devrait donc rester à la traîne de celle de l'ensemble de la zone euro, anticipée à 2,8%.

Après un premier trimestre à 0,5%, la croissance devrait monter en puissance avec des taux de 0,6% au deuxième trimestre puis de 0,7% aux deux derniers. Un redressement attribuable à la consommation, pénalisée en début d'année par les produits énergétiques moins demandés en raison d'un hiver doux, mais qui se redresse dès le mois d'avril à 0,9% en rythme trimestriel.

Ce dynamisme de la consommation s'explique en partie par un marché de l'emploi plus satisfaisant, avec la création de 300.000 emplois sur l'année contre 256.000 l'an passé. La hausse des salaires de 3,9%, conjuguée au ralentissement de l'inflation à 1,4%, contribue aussi fortement à la hausse du pouvoir d'achat.

Mais les ménages français "bénéficieraient aussi des baisses d'impôts", souligne Eric Dubois, auteur du rapport de l'Insee, citant "la prime pour l'emploi, les baisses d'impôt sur le revenu, le bouclier fiscal et les exonérations d'impôt sur les heures supplémentaires en fin d'année", même si l'essentiel du choc fiscal concocté par le gouvernement pour cet été ne devrait produire ses effets qu'en 2008. Reste que cette hausse du pouvoir d'achat pourrait tout aussi bien profiter à l'épargne des Français. L'Insee fait de cette éventualité un aléa pesant sur les prévisions, de même que l'incertitude sur l'évolution des prix énergétiques.

De son côté, l'investissement des entreprises serait moins dynamique, en croissance de 1,4% sur les trois premiers mois de l'année et de 1% aux trois derniers trimestres, tandis que le commerce extérieur apportera une contribution négative à la croissance sur les trois derniers trimestres. L'appréciation de l'euro devrait continuer à peser sur la compétitivité des produits français et les importations continueront de bénéficier de la consommation dynamique des ménages.

Hausse de 0,9% du salaire mensuel de base au premier trimestre
L'indice du salaire mensuel de base de l'ensemble des salariés (SMB) a augmenté de 0,9% au premier trimestre et de 2,7% sur un an, entraînant une hausse du pouvoir d'achat sur un an de 1,5 point, selon les chiffres définitifs du ministère de l'Economie et de l'Emploi publiés ce vendredi. Le gain de pouvoir d'achat s'élève sur un an à 1,5 point, l'indice des prix à la consommation pour l'ensemble des ménages (hors tabac) ayant augmenté de 0,3% pendant ce trimestre et de 1,2% entre mars 2006 et mars 2007. Par grands secteurs, c'est dans la construction que la hausse du salaire mensuel de base (SMB) a le plus augmenté (+1,4%). Il a augmenté de 1% dans l'industrie et de 0,9% dans le tertiaire. De son côté, l'indice du salaire horaire de base ouvrier (SHBO), qui entre dans le calcul de la revalorisation annuelle du Smic, a crû de 0,9% au cours du premier trimestre et de 2,9% sur un an.

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