C'est un investissement qui a de quoi impressionner. Le géant minier brésilien CVRD a annoncé ce vendredi qu'il prévoyait d'investir 59 milliards de dollars, soit 41,6 milliards d'euros, sur la période 2008-2012 pour développer sa production de minerai de fer et augmenter de plus du double sa production de cuivre et de nickel, deux secteurs dans lesquels il s'est implanté récemment.

Dans une industrie minière en pleine forme, portée par l'envolée des prix du minerai de fer et la demande d'acier, le groupe Companhia Vale do Rio Doce veut en particulier consacrer 11 milliards de dollars aux investissements en 2008, soit son plus gros investissement annuel jamais prévu.

La plus grande partie de cet investissement pour 2008 ira au projet de Carajas avec 1,16 milliard de dollars. La société dépensera également 723 millions de dollars dans son projet de nickel de Goro en Nouvelle-Calédonie et 581 millions de dollars au Puma Onca, une mine de nickel au nord du Brésil.

"La décision d'investir à une échelle si énorme est fermement basée sur notre confiance dans les fondamentaux de l'économie mondiale à long terme et sur la solidité de la demande en minerai et métals", se justifie le premier producteur et exportateur mondial de minerai de fer.

Avec ces investissements, le groupe espère faire passer sa production de fer à 422 millions de tonnes fin 2012, contre 300 millions de tonnes prévus fin 2007. Pour le nickel, CVRD veut atteindre une production de 507 millions de tonnes contre 260 millions cette année. Enfin, la production de cuivre devrait augmenter de 290 à 592 millions de tonnes.