La Banque centrale européenne laisse ses taux inchangés mais s'inquiète du regain d'inflation

Si la Banque centrale européenne a laissé ses taux inchangés , à 4% à l'issue de son conseil de ce matin, elle entend rester le doigt sur la gâchette, prête à les remonter. Selon le gouverneur Jean Claude Trichet, les risques d'inflation augmentent à moyen terme dans la zone euro. Même si les menaces sur la croissance ont aussi augmenté.

La Banque centrale européenne a beau avoir laissé ses taux inchangés à l'issue de son conseil de ce matin, elle n'en reste pas moins vigilante. Vis-à-vis de l'inflation en particulier. Alors que les prix à la consommation ont augmenté, d'une année sur l'autre, de 2,6% en octobre dernier, le gouverneur de la BCE, Jean Claude Trichet, a souligné lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du conseil de politique monétaire, que cette évolution était une raison "d'inquiétude particulière" pour les autorités monétaires européennes. De fait, l'objectif de hausse des prix fixé par la BCE se situe à seulement 2%. Dans certains pays, comme l'Espagne, les prix de certains produits s'envolent, comme le lait, qui a gagné 18,3% sur un an.

Autant dire dans ces conditions que la BCE reste l'arme au pied. Même si l'horizon de son prochain mouvement de hausse n'est pas clair. "Il est nécessaire d'attendre avant de décider sur la politique monétaire", a ainsi déclaré Jean Claude Trichet. Mais il est évident qu'après avoir remonté les taux à huit reprises depuis décembre 2005 et les avoir fait passer de 2% à 4%, l'action de la BCE n'est pas forcément terminée.

Cela dit, la BCE est consciente de la fragilité de la croissance économique de la zone euro. Le gouverneur a ainsi déclaré que les "incertitudes avaient augmenté" dans ce domaine. Pas question, donc, de tuer la croissance avec des hausses de taux trop fortes.

Enfin, la BCE estime que les "récents mouvements sur les changes" - autrement dit, la chute du dollar face à l'euro, "sont malvenus", et elle continuera pas ailleurs "de suivre avec grande attention les marchés financiers", une allusion à la crise des prêts hypothécaires à risques et de ses effets sur les marchés américains et mondiaux.

A noter que la Banque d'Angleterre (BoE, Bank of England) vient elle aussi de laisser ses taux en l'état, à 5,75%.

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