Gaïa, une nouvelle société pour les enchères parisiennes

Rarissime: avec Gaïa, les ventes aux enchères comptent une nouvelle société. Ambitieuse, elle propose en inauguration trois vacations d'art premier. A découvrir.

La réforme du marché de l'art de 2001 a bouleversé la donne des maisons de ventes tricolores: arrivée des entreprises anglo-saxonnes, regroupements d'études, créations d'autres, le tout boostant un marché français enfin devenu mature, profitant d'un savoir faire unique, d'une réserve colossale d'objets, de collectionneurs avisés et d'une mondialisation très active grâce à un formidable afflux de liquidités.

Depuis, les toutes nouvelles maisons de vente se font rares, car elles demandent financement(s) et technique(s) conséquents. Voici donc une création à signaler: une commissaire-priseur habilitée, Nathalie Mangeot, vient d'obtenir l'agrément pour lancer sa propre entreprise. Baptisée Gaïa, elle propose d'emblée, pour fêter son ambitieuse présence à Paris dans un nouveau lieu dédié aux enchères, la Fondation Dosne-Thiers, place St Georges, trois vacations d'un assez bon niveau, dédiées aux arts premiers puisque Paris en est la capitale mondiale. Le 12 juin dans la matinée seront mis en vente des objets africains et océaniens, notamment un Singe mendiant Baoulé de Côte d'Ivoire (estimation 22.000 euros) ou une Tête d'Oba du Nigeria (15.000). Dans la soirée suivent les oeuvres d'artistes africains d'aujourd'hui, accessibles tels les abstractions de Fodé Camara (1.500), les personnages de Hervé Youmbi ou les sous verres de Moussa Skho (1.000). Toujours dans la soirée, les toiles de quelques maîtres de l'art aborigène australien forment le "clou" de l'inauguration, en particulier un "Sans titre" de Ronnie Tjampitjinpa (30.000 euros), un "Marrapinti" de Naata Nungurrayi (27.000) ou un "Mont Wedge" de Clifford Tjapaltjarri, des artistes reconnus, presque des "classiques". Les autres oeuvres présentées sont nettement moins notables.

Le lendemain, une vacation consacrée aux arts précolombiens (une tête Hacah du Mexique, 700 après JC pour 30.000 euros ou un masque Teotihuacan pour 120.000) clôture cette première salve. En en attendant d'autres, Nathalie Mangeot ayant la volonté de faire découvrir davantage l'art contemporain, à des prix qu'elle souhaite abordables afin de faire venir aux enchères une clientèle plus jeune.


12 et 13 juin, Fondation Dosne-Thiers, 27 place St Georges, Paris 9, renseignements www.gaiaauction.com

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