La crise du marché des crédits immobiliers à risques a certes ébranlé les fondations de Alliance & Leicester, elle ne l'a pas complètement mise à terre comme le craignaient les marchés. La banque britannique a en effet révisé à la baisse ce jeudi matin l'objectif qu'elle s'était fixée pour ses résultats annuels. Son résultat net sera affecté par une provision pour dépréciation de 55 millions de Livres sur des investissements de trésorerie. Elle a précisé que, sans cette charge, son résultat opérationnel aurait dépassé le consensus des analystes de 598 millions de Livres sterling (837,9 millions d'euros).

Mais c'est surtout la capacité de la banque à faire face à ses besoins de financement durant la deuxième partie de l'année, alors même que les établissements bancaires durcissent leurs conditions de prêts interbancaires, qui a convaincu les marchés qu'Alliance & Leicester n'aurait pas besoin de faire appel aux autorités publiques pour financer les prêts consentis à ses clients.

Le spécialiste britannique du crédit immobilier a précisé qu'il était parvenu à se refinancer par le biais de levées de fonds supplémentaires et l'utilisation de fonds existants arrivés à maturité. La banque a par ailleurs mis en place "des moyens de financements supplémentaires" qui devraient lui permettre de satisfaire ses besoins jusqu'au troisième trimestre 2008.

Sur ces bonnes nouvelles, le titre de la banque britannique prenait à 11 heures 11,09% à 706 pence à la Bourse de Londres. Depuis le début de l'année, Alliance & Leicester a perdu près de 37% de sa valeur. Elle constitue ainsi le titre le plus malmené après celui de la banque en difficulté Northern Rock.