Semestre record pour Toyota. Le premier constructeur automobile japonais a annoncé ce mercredi un bénéfice net en hausse de 21,3% sur un an à 942,41 milliards de yens, soit 5,75 milliards d'euros, un montant jamais atteint par le groupe au cours d'un premier semestre.

D'avril à septembre, son chiffre d'affaires a également progressé de 13,4% à 13.012,21 milliards de yens (79,34 milliards d'euros) et son bénéfice d'exploitation de 16,3% à 1.272,16 milliards (7,76 milliards d'euros). Ses ventes ont aussi enregistré un record sur cette période, en hausse de 3,8% à à 4,301 millions de véhicules dans le monde (sans compter celles de ses filiales Daihatsu et Hino).

Au deuxième trimestre, le bénéfice net a progressé de 11,1% à 450,9 milliards de yens (2,6 milliards d'euros) sur la période juillet-septembre. Le bénéfice opérationnel est ressorti à 596,7 milliards de yens (3,6 milliards d'euros), à comparer avec 581 milliards un an plus tôt à la même époque, tandis que le chiffre d'affaires est ressorti à 6.490 milliards de yens (36 milliards d'euros), en progression de 11,2%.

"Nous avons réalisé des ventes et des profits record. Nous pensons que c'est grâce à nos efforts pour équilibrer nos activités partout dans le monde", s'est réjoui le vice-président de Toyota Mitsuo Kinoshita, soulignant que le bénéfice net du groupe a bondi d'environ 70% depuis deux ans.

Le constructeur automobile profite d'une progression de ses ventes, notamment sur les marchés émergents tels que la Russie, la Chine et l'Asie du Sud-Est. Une stratégie de développement qui doit permettre de prendre le relais du lucratif marché nord-américain quand celui-ci commencera à donner des signes de faiblesse.

En attendant, les ventes de Toyota en Amérique du Nord progressent toujours, en hausse de 2,3% au premier semestre, tandis que ses ventes en Europe ont augmenté de 7,8%. A l'inverse, le constructeur recule sur son marché domestique où il a dépassé pour la première fois en septembre le seuil de 50% de parts de marché. Les ventes en volume ont reculé de 6,2%.

En Asie hors Japon, Toyota profite de la vigueur du marché chinois. Ses ventes ont bondi de 18,3% et son profit d'exploitation a flambé de plus de 90%.

Outre ses bonnes performances commerciales, le constructeur japonais profite également de la faiblesse du yen face au dollar et à l'euro, qui a eu un impact positif de 150 milliards de yens (899 millions d'euros) sur le bénéfice d'exploitation. Ces gains de change ont entièrement compensé une hausse des dépenses de recherche et développement et des frais administratifs et de personnel.

Un premier semestre record donc, qui permet au constructeur automobile de revoir à la hausse ses objectifs financiers pour l'ensemble de l'exercice 2007-2008. Toyota table même sur un bénéfice net record de 1.700 milliards de yens (6 milliards d'euros), contre une estimation initiale de 1.650 milliards et 1.644,03 milliards réalisés en 2006-2007.

Le groupe a également relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel à 25.500 milliards de yens (148,9 milliards d'euros), soit une progression de 6,5% sur un an, au lieu de 25.000 milliards. Quant à son bénéfice d'exploitation, il devrait atteindre 2.300 milliards de yens (11,9 milliards d'euros), en hausse de 2,7%, au lieu des 2.250 milliards initialement estimés.

Du côté des ventes, Toyota devrait confirmer sa place de numéro un mondial devant General Motors. Le constructeur japonais s'attend désormais à vendre en 2007-2008 8,93 millions de véhicules dans le monde (sans compter ceux de ses filiales), alors qu'il ne prévoyait initialement d'en vendre que 8,89 millions.