La France remporte pour plus de 20 milliards d'euros de contrats en Chine

Le voyage présidentiel dans l'ex-Empire du Milieu s'avère fructueux pour les entreprises françaises, en particulier pour Areva et Airbus qui remportent respectivement des contrats de 8 milliards et 12 milliards d'euros. Plusieurs autres groupes de l'Hexagone ont également signé de bonnes affaires, tels EDF, Alcatel-Lucent ou encore le groupe de transports maritimes CMA CGM.

Au deuxième jour de la visite de Nicolas Sarkozy en Chine, les contrats pleuvent pour les entreprises françaises. La Chine et la France ont ainsi signé ce lundi pour environ 20 milliards d'euros de contrats commerciaux, dont une grosse commande pour Airbus et la fourniture par Areva de deux réacteurs nucléaires.

Le groupe nucléaire français est le grand gagnant de ce séjour chinois en parvenant enfin à s'implanter dans le pays. Areva va vendre deux réacteurs nucléaires de nouvelel génération EPR et du combustible nécessaire à leur fonctionnement, pour un montant total de 8 milliards d'euros. Pour la première fois, le contrat a d'ailleurs été établi en dollar et en euro, permettant d'avantager le groupe français dans un contexte de faiblesse du billet vert.

Cerise sur le gateau: Pékin envisagerait également un accord avec Areva pour un site de traitement et retraitement nucléaire, dont le montant atteindrait la somme énorme de 10 à 15 milliards d'euros.

L'autre grand gagnant du voyage présidentiel en Chine est Airbus. L'avionneur européen a reçu une commande portant sur 160 appareils (110 A320 et 50 A330), soit un prix catalogue de quelque 17,4 milliards de dollars ou 12 milliards d'euros, deux semaines seulement après la méga commande passée par Emirates.

Airbus a également signé un protocole d'accord pour construire une partie de son avion A 350 en Chine, soit 5% de la fabrication. Sa filiale Eurocopter a elle remporté un contrat pour dix hélicoptères EC 155 pour 80 millions d'euros.

Outre ces deux poids lourds de l'industrie, plusieurs autres entreprises françaises ont également réalisées de bonnes affaires. Dans le sillage d'Areva, EDF a ainsi signer lui même un contrat dans le nucléaire. L'électricien français va financer à hauteur de 30% les deux réacteurs qu'Areva a vendu à la Chine.

Toujours dans le secteur de l'énergie, Suez va lui entrer au capital de la société chinoise d'eau Chongking Water, qui alimente la mégalopole de Chongking et ses 32 millions d'habitants. Dans le cadre d'un partenariat stratégique, le groupe français va également étendre son contrat de traitement des eaux usées de la ville pour 70 millions d'euros.

De son côté, Alcatel-Lucent a annoncé la signature d'une série d'accords cadres à hauteur de 750 millions d'euros avec les opérateurs télécoms China Mobile et China Unicom.

Le groupe de transports maritimes CMA CGM a réussi pour sa part à conclure son premier investissement portuaire en Chine. Le groupe a signé un accord de coopération pour le développement du port de Haicang dans le sud du pays pour un montant de 307 millions de dollars, soit 206 millions d'euros.

Le laboratoire pharmaceutique Sanofi-Aventis n'est pas en reste. Il a conclu un accord avec les autorités chinoises pour la construction d'une usine de vaccins contre la grippe dans l'ex Empire du Milieu pour un montant de 99,5 millions d'euros.

De même, le géant de l'acier Arcelor Mittal va lui créer une co-entreprise avec le chinois Hunan Valin, dont il détiendra 30%.

Dans le secteur des infrastructures de transport, Alstom ne reviendra pas non plus les mains vides de Chine. Le groupe a remporté un contrat de 43 millions d'euros pour réaliser la signalétique du métro de Shanghai.

Dans le domaine environnemental, un des grands dossiers à l'ordre du jour de la visite présidentielle, la banque d'investissement Natixis a signé une accord de coopération en matière d'efficacité énergétique pour limiter les émissions de CO2. Le contrat se chiffre à 19 millions d'euros.

Nicolas Sarkozy, dont c'est la première visite officielle en Chine en tant que président de la République, s'est félicité du "montant inégalé des grands contrats" et de l'"engagement de la Chine" dans ces accords. Mais le chef d'Etat français a également tenu à défendre les groupes français Danone et Schneider impliqués dans conflits juridico-économiques avec leurs partenaires chinois.

Le président français a demandé à son homologue chinois Hu Jintao l'appui de la Chine pour régler les différents opposants les deux entreprises françaises. "J'espère des progrès concrets dans la recherche d'une solution à l'amiable avec le soutien des deux pays".

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