Informaticien indépendant : voilà un métier ou plutôt un statut particulièrement avantageux ces temps-ci. "Les architectes logiciels en nouvelles technologies sont rares. Nous avons donc souvent recours à des indépendants", confirme Guillaume Blanchetière, responsable commercial chez Teamsoft, une SSII dont plus de la moitié des revenus provient de projets réalisés dans le secteur de la banque finance.

Architectes de très haut niveau, mais aussi administrateurs de bases de données ou bien plus généralement ingénieurs d'études confirmés ... les indépendants sont de plus en plus nombreux. Surtout dans le secteur de la finance : "Le marché est particulièrement porteur dans ce secteur et les facturations importantes", ajoute Franklin Fellous, ingénieur d'affaires chez AMD Consulting. Un exemple ? Un consultant indépendant, intervenant en assistance à maîtrise d'ouvrage peut facturer environ 600 euros par jour ! Le montant de la facture s'élève nettement pour certains professionnels, notamment très expérimentés.

La recette gagnante ?
Trois ou quatre ans d'expérience minimum, et bien entendu, un bon réseau relationnel sont indispensables. Si les besoins sont importants actuellement, il ne faut surtout pas oublier que les grandes entreprises, qui prisent ce type de compétences, n'établissent plus de relation directe avec les indépendants. Depuis la crise de 2001, elles ont procédé au référencement de leurs prestataires. Pour travailler en indépendant, il faudra donc passer obligatoirement par ... une SSII, qui devient alors à la fois client et agent commercial. Les SSII sont ainsi contraintes d'entrer dans la danse : mieux vaut pour elles réduire très sensiblement leurs marges plutôt que de perdre un client ou un contrat !

Attention toutefois : dès que la conjoncture se retournera, ce sont les indépendants qui seront les premières victimes.