Quelques jours après la publication par la Commission européenne de recommandations portant sur la séparation entre les groupes producteurs d'énergie et les réseaux de distribution, le gouvernement français cherche à clarifier sa position sur le sujet. La semaine dernière, Paris avait exprimé son opposition aux propositions de Bruxelles.
Revenant sur la question, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet a affirmé ce lundi que la France n'est en fait pas opposée "sur le principe" à une telle séparation. Paris, en revanche, est bien en désaccord avec la Commission européenne "sur les modalités" d'une telle séparation, a-t-il précisé.
Selon Jean-Pierre Jouyet, l'idée de retirer les gazoducs et autres réseaux de lignes à haute tension des grands producteurs d'énergie se heurterait déjà à un important problème de coût. Le futur groupe privé Suez-Gaz de France détiendrait à lui tout seul des réseaux valant 20 milliards d'euros, selon le secrétaire d'Etat. Or, a-t-il précisé, l'Etat, tout à son désir de résorber les déficits, "ne peut se permettre de dépenser une telle somme en ce moment".
Selon lui, vendre les réseaux de gaz et d'électricité à des intérêts privés ferait courir un "risque de hausse des prix du gaz et de l'électricité à court terme" car "les investisseurs voudront logiquement obtenir un retour rapide sur leurs investissements" dans les réseaux. Ce qui serait contraire à l'objectif de la Commission de faire baisser les prix, a affirmé le secrétaire d'Etat.
Energie : Jean-Pierre Jouyet précise la position de la France sur la séparation des réseaux
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