Les rumeurs qui ont agité le marché français la semaine dernière, et plus particulièrement certaines sociétés du CAC 40, semblent inquiéter le régulateur. "Les marchés sont très nerveux, mais je ne peux exclure la possibilité que certaines personnes aient tenté de diffuser une information fausse pour l'exploiter", a indiqué ce matin Gérard Rameix au Financial Times. L'AMF s'interroge en effet sur l'origine de rumeurs qui ont entraîné une forte volatilité sur France Télécom, Eiffage, Valeo et Atos Origin ces dernières semaines.

Mardi, France Télécom avait vu son titre chuter de plus de 3% en séance, avant de se redresser après la confirmation par le groupe de ses résultats et de ses objectifs. L'équipementier Valeo a également été soutenu par une rumeur de rachat. Eiffage a de son côté pris près de 40% en cinq jours, sur fond d'intérêt éventuel de l'espagnol Sacyr. Le titre chute de 3,29% à 105,9 euros ce matin, alors que le soufflé semble retomber.

Selon nos informations, aucune enquête n'a néanmoins été ouverte suite à ces épisodes.

L'Autorité des Marchés Financiers procède simplement à un examen a posteriori de la volatilité boursière, qui est particulièrement importante ces temps-ci. L'ouverture d'une enquête est une décision qui doit être prise par le Secrétaire général de l'AMF, et qui se fait souvent plusieurs semaines après les événements fallacieux, le temps de monter un dossier.

L'autorité ouvre en moyenne 85 enquêtes par an, et aucune recrudescence de délits ou d'infractions n'aurait été observée ces derniers temps.