Climat : une dizaine de régions ou d'espèces rares menacées

Le WWF, Fonds mondial pour la nature, estime que les changements climatiques menacent les forêts d'Amazonie, de Valvidian au Chili et en Argentine, le désert américain de Chihuahua, la barrière de Corail en Australie mais aussi les tortues marines, les saumons sauvages ou le tigre du Bengale qui voit disparaître la Mangrove. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) s'apprête à diffuser à Bruxelles le second volet de son rapport consacré aux conséquences du phénomène.

Les rapports alarmistes se multiplient sur les conséquences pour la planète des changements climatiques actuellement en cours. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) s'apprête à diffuser à Bruxelles le second volet de son rapport consacré aux conséquences du phénomène. Le premier diffusé fin janvier avait lancé un impressionnant cri d'alarme, évoquant d'importantes hausses de température à venir.

Au Forum économique mondial de Davos, également fin janvier, responsables économiques et politiques avaient affiché leur prise de conscience face aux menaces que font peser les risques d'évolutions climatiques sur les hommes et la nature.

Ce jeudi, c'est le WWF, le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui publie une étude elle aussi alarmante. Elle souligne qu'une dizaine de régions ou d'espèces considérées comme faisant partie des merveilles de la nature sont aujourd'hui en danger du fait des changements de climat.

De 30% à 60% de la forêt amazonienne (40.000 espèces de plantes et 427 de mammifères répertoriées) pourrait ainsi se transformer en savane. Les forêts tempérées de Valdivian au Chili et en Argentine, où pousse l'Alerce, un arbre très rare qui peut vivre pendant 3.000 ans, sont également menacés.

Le désert du Chihuahua entre les Etats-Unis et le Mexique, abritant environ 3.500 espèces de plantes (cactus, yuccas etc.) et de remarquables animaux (jaguar, mouflon canadien, buse à queue barrée, ours noir), est également sur cette liste noire. La grande barrière de corail en Australie y figure également car le réchauffement des océans provoque le blanchissement des coraux et leur mort progressive.Les tortues marines à écailles, familières des côtes sud-américaines et des Caraïbes, sont également dans la ligne de mire.

Dans l'Arctique, où le rythme du réchauffement est deux fois plus rapide qu'ailleurs et provoque la fonte des glaces (au risque de déstabiliser encore davantage le climat via une dessalinisation des océans qui pourrait bloquer le Gulfstream et provoquer paradoxalement un refroidissment dans l'hémisphère nord), ce sont notamment les saumons sauvages le long des côtes de l'Alaska qui font figure de victimes potentielles.

En Asie, la menace concerne les Sundarbans, la plus grande région de forêts de mangroves du monde située entre l'Inde et le Bangladesh, où vivent plusieurs espèces rares, comme le tigre du Bengale. En Chine, le WWF cite la partie supérieure du Yang Tsé Kiang, le plus long fleuve du monde, une des deux seules régions où vit encore le Panda.Dans l'Himalaya, où se trouve la plus grande concentration de glaciers au monde en dehors des régions polaires, la glace pourrait fondre à un rythme accéléré et provoquer de profonds bouleversements dans la région.

Enfin, le WWF s'inquiête pour les forêts des côtes orientales de l'Afrique, le long du Kenya, de la Tanzanie et du Mozambique.

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