Liesse au Parti socialiste dont la candidate sera au second tour

Dès que les premières fuites en provenance des instituts de sondage ont laissé percevoir la présence de Ségolène Royal au second tour, les militants socialistes rassemblés au siège du PS ont laissé éclater leur joie: le spectre de l'élimination de Lionel Jospin en 2002 est désormais effacé.

Le traumatisme de 2002 est effacé. Réunis hier devant le siège du PS, rue de Solférino à Paris, les militants socialistes ont laissé éclater leur joie à l'annonce des premiers résultats. "Fiers d'être socialiste", proclame une grande banderole du Mouvement des Jeunes Socialistes. "Ségolène présidente !" scande la foule. Devant le siège du PS, les drapeaux du MJS côtoient ceux de la "Ségosphère"... et quelques drapeaux tricolores. Beaucoup de militants sont aussi venus une rose rouge à la main.

Leur candidate est certes devancée par Nicolas Sarkozy. Mais, selon les premières estimations, Ségolène Royal fait mieux que Jospin en 1995 et jeu égal avec Mitterrand en 1981. Une sacrée référence et une jolie performance, saluée par Jean-Pierre Chevènement comme "le fruit d'un grand travail" de la candidate.

La candidate, justement... les militants l'ont attendu avec une grande impatience... et ferveur. Tel cet étudiant d'origine chinoise, venu tout exprès la photographier, et très déçu d'apprendre que la candidate est encore à Melle, dans les Deux-Sèvres. Ou ce vieux monsieur de 85 ans, tout endimanché et venu de Cachan pour offrir à "sa reine" un joli bouquet de roses blanches. Plus loin, Simon -"qui n'est pas militant socialiste mais aime bien Ségolène Royal"- se vante d'avoir toujours prédit un score présidentiel à la candidate socialiste.

Pourtant, si l'humiliation de 2002 est lavée, la bataille n'est pas gagnée. Les leaders socialistes présents au siège du PS se veulent certes "optimistes", à l'instar de Jean-Pierre Chevènement, mais comme il l'ajoute lui-même : "nous sommes aussi combatifs car rien n'est encore joué". Que feront les électeurs de Bayrou, telle est la vraie clé du scrutin désormais, puisque Ségolène Royal n'est pas loin d'avoir fait le plein de voix sur sa gauche....

Pour Jean-Luc Mélenchon, "les gens qui ont voté Bayrou sont contre le projet de Sarkozy. A nous de démontrer qu'il existe un autre projet". De son côté, Jean Glavany se déclare "convaincu que beaucoup d'électeurs de Bayrou vont se reporter à gauche", estimant que ces électeurs "se sont clairement exprimés dans un vote anti-Sarkozy, sur des bases à la fois sociales et démocratiques". Devant le siège du PS, une rose à la main, Jean est plus angoissé sur l'issue du scrutin. Quand on l'interroge sur son sentiment, il retourne la question : "et vous, vous pensez qu'elle va gagner ?".

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