Telefonica pressenti comme partenaire étranger de Telecom Italia

Face aux craintes du gouvernement italien de voir Telecom Italia contrôlé par des mains étrangères, les banques Mediobanca et Intesa s'orienteraient vers un partenariat avec l'espagnol Telefonica. Selon les informations de l'agence Reuters, les deux établissements chercheraient ainsi à monter une offre politiquement acceptable.

Solution espagnole en vue pour le dossier Telecom Italia. Selon une source anonyme interrogée par l'agence Reuters, les banques italiennes Intesa Sanpaolo et Mediobanca cherchent à s'adjoindre les services de Telefonica et d'un partenaire industriel transalpin pour monter une offre politiquement acceptable sur l'opérateur national. Les craintes de voir Telecom Italia tomber en des mains étrangères, exprimées entre autres par le président du Conseil Romano Prodi, ont amené l'opérateur américain AT&T à renoncer à prendre une participation dans Olimpia, la holding qui contrôle l'ex-monopole italien des télécoms.

Selon les informations publiées par Reuters, les deux banques italiennes, soutenues par l'assureur Generali, ont sélectionné Telefonica comme partenaire étranger et cherchent un acteur industriel italien. "Mediobanca et Intesa travaillent ensemble avec Generali comme partenaire. Ils ont identifié Telefonica comme partenaire industriel étranger", affirme la source, en ajoutant que les deux banques espéraient trouver une solution d'ici une semaine ou deux.

Prompt à dénoncer une mainmise étrangère sur Telecom Italia, Romano Prodi est en revanche resté discret sur la possibilité de voir son grand adversaire politique Silvio Berlusconi, qu'il a battu aux élections de l'an dernier, se poser en sauveur de l'opérateur télécoms. Berlusconi a en effet annoncé cette semaine que sa société d'investissement Fininvest et le groupe de médias Mediaset, qu'il contrôle également, avaient été contactés par les deux banques pour préserver "l'italianité" de Telecom Italia.

"Fininvest a fait savoir qu'elle était disponible", a affirmé Berlusconi. Si quatre ou cinq repreneurs locaux acceptent de mettre la main au portefeuille, Fininvest "mettra la même somme sur la table", a-t-il dit. Telecom Italia a une valeur de quelque 44 milliards d'euros, contre 9,9 milliards pour Mediaset.

Le groupe Pirelli cherche depuis des mois un repreneur pour sa participation majoritaire dans Olimpia, la holding qui détient 18% de Telecom Italia et en a le contrôle. Au moins trois prétendants étrangers ont jeté l'éponge au cours des huit derniers mois sur fond de tollé politique en Italie. En septembre, Prodi avait révélé que le président de Pirelli, Marco Tronchetti Provera, avait eu des contacts avec News Corp - le groupe de Rupert Murdoch -, Time Warner et General Electric.

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