Le gouvernement français veut développer l'automédication

Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a reçu aujourd'hui un rapport sur l'automédication, Il fera part de ses décisions destinées à mieux encadrer cette pratique d'ici la fin du mois de février.

"Le marché de l'automédication en France se distingue de celui des pays voisins européens par sa faible importance, en valeur comme en volume, et par sa faible dynamique", affirme le rapport sur la médication familiale, remis ce mercredi au ministre de la Santé par l'ancien directeur de la Haute autorité de santé (HAS), Alain Coulomb, et le professeur Alain Baumelou. Ces médicaments achetés en pharmacie, sans passer par un médecin, ne représentent en effet que 8% du marché pharmaceutique en valeur, et 17% en unités.

Les auteurs du rapport avaient pour mission de "mener une réflexion sur les conditions de développement du secteur de l'automédication en France". Leur travail fait apparaître un certain nombre de sujets prioritaires, pris en compte par le ministre, comme ceux d'améliorer la lisibilité des notices et d'adapter les indications et les conditionnements pour garantir un bon usage en automédication, de faciliter l'accès à ces médicaments en pharmacie, de développer l'information des patients et le rôle de conseil des pharmaciens ou encore d'assurer une meilleure gestion des prix de ces médicaments, avec un engagement clair et durable des industriels.

"Leurs prix ayant fortement augmenté par le passé", Xavier Bertrand insiste pour que ce dernier point soit "une condition préalable nécessaire". Le rapport préconise en outre de ne plus faire coexister des molécules similaires remboursables et non remboursables, pour une même indication. Mais aussi la mise à disposition, en automédication, de molécules innovantes, avec inscription de cette approche thérapeutique dans le futur dossier médical personnel (DMP), afin d'éviter les interactions médicamenteuses.

A la réception du rapport, le ministre de la Santé a demandé à ses auteurs de poursuivre leurs travaux, en concertation avec les associations de patients, afin de lui soumettre des propositions concrètes d'actions. Il fera part de ses décisions d'ici à la fin du mois de février. "Il est déjà clairement établi qu'aucune décision de déremboursement n'interviendra dans ce cadre", a prévenu le ministre.

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