Les réassureurs commencent à tirer les bilans de la tempête Kyrill qui a balayé l'Europe à la mi-janvier. Le réassureur français Scor chiffre entre 25 et 30 millions d'euros l'impact négatif sur ses comptes avant impôt de la tempête Kyrill, selon des "informations encore préliminaires" évoquées lundi soir dans un communiqué.

"Les dommages causés par Kyrill se caractérisent par un grand nombre de sinistres de faible ampleur qui ont principalement affecté les assurances de particuliers et de risques commerciaux", explique Scor, précisant que sa division de risques industriels "n'enregistre pas de sinistres significatifs".

Le réassureur a évalué la charge de Kyrill sur la base d'informations provenant d'Autriche, de Belgique, de France, des Pays-Bas, de Pologne, de République tchèque, du Royaume-Uni, de Scandinavie, de Suisse, et surtout du marché allemand, qui représente "environ 75%" de l'impact estimé de la tempête.

Le numéro deux mondial de la réassurance Munich Re, dont les estimations font référence pour les catastrophes naturelles, a estimé vendredi à entre 5 et 7 milliards d'euros le coût global pour les assureurs de la tempête Kyrill, qui a fait près d'une cinquantaine de morts dans le nord de l'Europe. Munich Re prévoit que la tempête aura un impact négatif de 600 millions d'euros au maximum avant impôts sur ses comptes.

Le numéro un mondial Swiss Re table lui sur un coût qu'il juge relativement "modeste" de 140 millions d'euros avant impôts et le numéro deux allemand Hannover Re table sur un impact négatif de 120 à 180 millions d'euros avant impôts.