ArcelorMittal gâte ses actionnaires

Le groupe de sidérurgie rachètera 3% de son capital au maximum, au cours des deux prochaines années. L'objectif: compenser la dilution liée à l'émission d'actions lors de la fusion entre Arcelor et Mittal.

Après AT&T cette nuit avec ses 15 milliards de dollars de "share buy-back", c'est au tour d'ArcelorMittal de lancer aujourd'hui un programme de rachat d'actions, pour un maximum de 44 millions de titres, soit 3 % du capital. Un programme qui s'étalera sur deux ans. Et, qui, selon le premier fabricant d'acier au monde, visera à "compenser l'émission de 44 millions d'actions qui avait eu lieu lors de la fusion officielle entre Arcelor et Mittal le 13 novembre 2007", et qui avait dilué les actionnaires.

Les titres rachetés seront soit annulés, ce qui augmentera mécaniquement le bénéfice par action du groupe, soit utilisés dans le cadre "d'opportunités", indique ArcelorMittal, de façon sibylline. Par "opportunités", sans doute faut-il entendre le financement d'acquisitions. Pas plus tard que mardi, le groupe avait acquis le distributeur argentin d'aciers inoxydables M.T Majdalani Y Cia.

En tout cas, voilà les actionnaires choyés. Il bénéficient déjà d'un bond de 59 % du cours de Bourse depuis le début de l'année. Et le groupe s'est engagé à augmenter de 15 % son dividende, au titre de 2007, après la publication, le 14 novembre, d'une envolée de 35,6 % de son bénéfice net au troisième trimestre, à 2,96 milliards de dollars (2,16 milliards d'euros environ). Dès la fusion, ArcelorMittal s'était engagé à reverser 30 % de ses bénéfices à ses actionnaires. Il faut dire que le groupe en a les moyens, sa capacité d'autofinancement s'étant élevée à pas moins de 4,1 milliards de dollars au troisième trimestre.

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