Novartis essaierait-il de jouer dans la cour des grands de la lutte contre le cancer dominé par le suisse Roche et sa filiale américaine de biotechnologies Genentech, un marché de 35 milliards de dollars ? Toujours est-il que le quatrième laboratoire mondial pourrait débourser un maximum de 890 millions de dollars pour obtenir deux traitements contre le cancer, actuellement en cours de développement, auprès du britannique Antisoma.

Dans le détail, Novartis va payer 75 millions de dollars immédiatement puis 705 autres millions selon les autorisations de mise sur le marché obtenues et les ventes de l'AS1404 contre le cancer du poumon. Ce traitement entrera dans la dernière phase d'essais cliniques l'année prochaine. Novartis table sur un potentiel de ventes de 1 milliard de dollars pour l'AS1404.

Ce traitement pourrait trouver d'autres applications pour d'autres pathologies comme le cancer de la prostate ou des ovaires. Par ailleurs, le laboratoire a acquis les droits mondiaux d'un autre anticancéreux qui n'a pas encore de nom et au tout premier stade de ses essais cliniques.

L'AS1404 pourra être utilisée à la place ou en même temps que l'Avastin de Roche. L'acquisition des droits mondiaux de cette molécule va compléter la franchise cancérologie de Novartis par un nouveau mode d'action destiné à désorganiser les vaisseaux sanguins des tumeurs solides. , soit le même mécanisme d'action que l'Avastin. Roche, qui a conclu un accord de recherche avec Antisoma, avait écarté l'AS1404 en juin en raison de premiers essais cliniques jugés peu satisfaisants.