Nouvelle tempête boursière sur les banques

Les inquiétudes des investisseurs sur le secteur bancaire ont été relancées après des rumeurs de pertes liées à la crise du "subprime" pour la banque britannique Barclays, qui a formellement démenti. L'annonce de pertes, effectives cette fois, pour la banque amércaine Wachovia, toujours liées au "subprime", fait également plonger les marchés dans le rouge.

Le secteur bancaire est de nouveau attaqué ce vendredi sur les places boursières, après de nouvelles rumeurs et annonces de pertes liées à la crise du "subprime". A Paris, les valeurs bancaires reculent fortement et entraîne à la baisse le CAC 40. A 15h, la Société Générale lâchait 3,79%, BNP Paribas 2,7%, Dexia 3,86%, le Crédit Agricole 3,07% et Natixis 2,82%, dans un marché en recul de 1,4%.

De même, sur les autres grandes places européennes, le secteur de la banque tire les marchés dans le rouge. Londres perd 0,9%, avec les baisses de HSBC, RBS et Barclays et Francfort cède 0,36%, avec les reculs de Deutsche Bank et Commerzbank. Du côté des banques suisses, c'est la même inquiétude des investisseurs. A Zurich, le titre de la première banque suisse UBS perdrait 4,52%, suivi de Credit Suisse en recul de 3,27% et Julius Bär en baisse de 0,60% dans un marché dans le rouge (-1,62%).

Deux annonces ont relancé les craintes des investisseurs, très nerveux quand il s'agit du "subprime". Victime du jour de la nervosité du marché, la banque britannique Barclays dont le titre a soudainement décroché en fin de matinée à la Bourse de Londres. L'action a perdu plus de 9% et a même du être suspendue pendant cinq minutes. En cause: des rumeurs concernant l'exposition de la banque au "subprime" mais catégoriquement démenties par le groupe, dont la réaction ne s'est pas faite attendre.

Le porte-parole du groupe a assuré qu'il n'y avait "aucun fondement" aux différentes rumeurs qu'il a démenti point par point. La première rumeur prêtait à la banque d'annoncer une dépréciation d'actifs de 10 milliards de dollars liée à la crise des emprunts immobiliers à risque aux Etats-Unis. Une autre rumeur donnait démissionnaire le directeur général John Varley ou du président Bob Diamond, par ailleurs patron de Barclays Capital, la banque d'investissement du groupe, à l'image de ce qui s'est passé chez Citigroup et Merril Lynch. Enfin, une dernière rumeur annoncait une augmentation de capital en urgence de la banque pour combler ces pertes.

Outre ces démentis, le porte-parole a rappelé que Barclays avait émis un rapport d'activité le 12 octobre dernier, plutôt positif sur les conséquences de la crise financière pour le groupe, et en ferait un autre le 27 novembre prochain.

Le deuxième annonce à avoir perturbé les marchés vient de la quatrième banque américaine, Wachovia, fortement touchée par la crise du "subprime". Le groupe a déclaré ce vendredi qu'il avait enregistré 1,1 milliard de dollars de pertes supplémentaires en octobre du fait des turbulences du marché du crédit. La banque a également inscrit une provision pour dépréciation de 1,3 milliard de dollars durant le troisième trimestre et s'attend également à une hausse de ses pertes sur créances au quatrième trimestre.

De fait, Wachovia prévoit maintenant 500 à 600 millions de dollars de provisions pour pertes sur créances au quatrième trimestre auxquels pourrait s'ajouter des charges exceptionnelles. Une annonce qui a de quoi inquieter les investisseurs. Le titre Wachovia reculait vendredi de 2,3% à 39,38 dollars dans les échanges électroniques en avant-Bourse, après avoir clôturé la veille à 40,30 dollars.

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