La spéculation enfièvre la Société Générale

L'action Société Générale a gagné 3,04% à 143,50 euros aujourd'hui à la Bourse de Paris. Particulièrement traité, le titre fait l'objet de nouvelles rumeurs concernant un intérêt d'Unicredit.

La perspective d'un rachat prochain d'ABN-Amro a relancé le thème de la consolidation du secteur bancaire sur les marchés et les banques traditionnellement perçues comme des cibles potentielles ont vu leurs cours de Bourse soutenu par les développements autour de la banque néerlandaise. La Société Générale n'y a pas fait exception. Depuis le début des négociations entre Barclays et ABN Amro, la banque française a vu sa capitalisation boursière gonfler de plus de 14% pour atteindre 66,5 milliards d'euros

La spéculation est d'ailleurs repartie de plus belle ce matin à la faveur de rumeurs relançant un intérêt de la banque italienne Unicredit pour son concurrent français. A la mi-séance, l'action Société Générale bondissait de 3,90% à 144,7 euros dans des volumes d'échanges nourris puisque depuis l'ouverture 2,8 millions de titres étaient déjà passés de mains.

Selon le journal italien "Finanza & Mercati", Unicredit lorgnerait non seulement sur Capitalia dont ABN Amro détient 9% du capital attendant l'issue de la bataille autour du néerlandais, mais aussi sur la Société Générale. Concernant la banque française, le journal affirme qu'Unicredit possède les fonds suffisants pour cette acquisition et qu'il existe " une solide compréhension " entre les deux directions. Autre argument pouvant être avancé pour justifier la pertinence d'un rapprochement entre Unicredit et la Société Générale: les similitudes de leur expansion internationale. Les deux banques ont en effet privilégié la région d'Europe centrale et de l'Est.

En outre, le courant acheteur qui se porte aujourd'hui sur la valeur est également alimenté par la décision de Dresdner Kleinwort de relever à "accumuler" sa recommandation sur le titre Société Générale pour un objectif de cours porté à 147 euros. Parmi les arguments avancés par le bureau de recherche pour justifier cette opinion positive figure justement l'éventualité d'un rachat. Dresdner note en effet que, au vu du feuilleton ABN-Amro, la Société générale pourrait susciter de nouvelles spéculations d'offre d'un grand concurrent et que, si celles-ci se concrétisaient, l'objectif de cours pourrait être porté à 166 euros sur la base des synergies que permettraient un rachat de la banque.

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