"Le conseil du 8 mars 2007 (...) a décidé de s'opposer à la demander de Sacyr de 5 postes au conseil d'administration". Dans cette lettre adressée aux salariés d'Eiffage, et dont les Echos publient ce mercredi des extraits, Jean-François Roverato, PDG d'Eiffage, s'oppose ouvertement à la volonté de son premier actionnaire, Sacyr Vallehermoso, d'accroître son influence sur la prise de décision au sein de l'entreprise.
Avec 32,1% du capital, le groupe de BTP espagnol a initialement demandé quatre sièges au conseil d'administration de son homologue français, avant d'opter pour un cinquième. Son argument était de demander que le conseil passe de neuf à quinze membres, afin de mieux représenter le poids de chaque actionnaire.
Une demande que la direction d'Eiffage rejette au motif que son actionnaire "veut à tout prix forcer la porte du conseil". Une attitude qui, selon lui, stimule la spéculation sur le titre.
Le potentiel spéculatif d'Eiffage épuisé
Depuis ce matin, le cours de l'entrepreneur de BTP a plongé de 3,41% à 109,15 euros, dans un marché en baisse de 0,27% seulement. Le titre signe ainsi la plus forte baisse de l'ensemble des valeurs du SRD. Ce repli serait dû à l'abaissement de la recommandation d'UBS de "neutre" à réduire". La banque suisse rappelle en effet que le cours d'Eiffage a gagné 50% de sa valeur en une semaine, dopé par les rumeurs de rachat par Vinci, son concurrent et Sacyr, son actionnaire principal. Mais à l'heure actuelle, les analystes d'UBS estiment que cet attrait spéculatif est désormais "intégré dans son cours", d'autant que Vinci a démenti "tout intérêt pour Eiffage" hier.
Eiffage s'oppose toujours à l'entrée de Sacyr dans son conseil d'administration
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