Les bons résultats de GDF alimentent la polémique sur les prix du gaz

Plusieurs associations de consommateurs ainsi que le syndicat CGT Mines-Energie estiment après les 2,3 milliards de bénéfices engrangés en 2006 par Gaz de France et le recul des prix du pétrole ces derniers mois que les prix du gaz doivent baisser.

Plusieurs associations de consommateurs et la CGT ont réclamé une baisse des tarifs du gaz en France, après le bénéfice record de 2,3 milliards d'euros, en hausse de 29%, dégagé par Gaz de France (GDF) en 2006, dénonçant un prélèvement indu sur la facture des onze millions de clients particuliers .

L'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a ainsi estimé "légitime que ces résultats exceptionnels se répercutent sur la facture des consommateurs" et a demandé une baisse rétroactive au 1er janvier des tarifs réglementés.

L'UFC-que Choisir souligne notamment que les consommateurs français ont "supporté une hausse continue des tarifs régulés depuis 2004", en relevant que qu'entre novembre 2004 et mai 2006, la hausse des prix du gaz s'est établie à 35% pour les particuliers.

Pour sa part, l'association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) a demandé une baisse immédiate de 15% des prix du gaz, estimant que la baisse récente des prix du pétrole n'a pas été répercutée sur les factures des consommateurs.

Quant à la CGT mines-énergie, elle a réclamé une baisse de 10% des tarifs du gaz, estimant que les bénéfices dégagés permettent de distribuer aux actionnaires 1,1 milliard d'euros "prélevés aux usagers", soit l'équivalent de l'investissement de GDF en France.

Les tarifs du gaz, fixés par le gouvernement sur avis de la CRE, la Commission de régulation de l'énergie, répercutent en principe l'évolution des prix du pétrole car les contrats gaziers à long terme sont indexés sur les tarifs de l'or noir. Or "les prix du brut ont baissé de plus de 20% en six mois" souligne la CLCV qui réclame donc une baisse des prix du gaz.

Ces derniers ont connu une hausse de 5,2% en novembre 2004, puis de 4% en juillet 2005, de 2,6% en septembre 2005, de 3,8% en novembre 2005 et enfin de 5,8% en mai 2006. Le ministère de l'Economie avait alors promis qu'il s'agirait de la dernière hausse avant le 1er juillet 2007, soit avant l'élection présidentielle. C'est le cas pour l'instant.

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