Après l'annonce de résultats décevants pour l'année 2006, NRJ a présenté vendredi un plan de remise en route, qui devrait permettre au groupe de radio de retrouver une rentabilité à moyen terme. La Bourse avait sanctionné lourdement le plongeon des bénéfices du groupe, qui accusait vendredi une chute de 9,30% de son action. En cause: des mauvaises performances dues à une stratégie de diversification coûteuse.

Ce nouveau plan doit consolider NRJ dans son positionnement multimedia. Le groupe accuse des pertes notamment dans les activités de télévision et de téléphonie mobile, où NRJ a lancé la chaîne cablée NRJ 12 et l'opérateur NRJ mobile. Dans ce dernier secteur, le groupe devrait lancer prochainement une politique d'abonnement, profitant des 5000 agences du Crédit Mutuel, qui vient d'augmenter sa participation à 50% dans le capital de la filiale. NRJ compte également investir davantage dans les programmes de NRJ 12 jusqu'en 2009.

Trop prudent sur le dossier du Net, le groupe tente maintenant de rattraper son retard en rachetant des sociétés web aux activités proches des siennes. NRJ lance aussi de nouveaux sites tels NRJ Studio où les internautes peuvent envoyer leur création musicale, et Virtual Networks Musical.

Mais l'urgence reste la radio NRJ, socle historique du groupe, qui connaît actuellement un ralentissement. Face aux difficultées, l'entreprise a procédé à une réorganisation des équipes et espère se développer avec l'arrivée de la radio par Internet. Dans une entretien au Figaro daté du 2 avril, le président du conseil de surveillance de NRJ Group, Jean-Paul Baudecroux indique que "les investissements dans la radio numérique seront lissés sur deux ou trois ans" estimant que cette dernière "procurera davantage de revenus".

Le dirigeant a néanmoins prévenu que le développement multimédia du groupe ne devrait porter ses fruits qu'à l'horizon 2009. Les années 2007 et 2008 devraient donc encore se solder par une baisse des profits.