Michelin plus optimiste pour 2007

Sur l'ensemble de l'année 2006, le fabricant de pneus a atteint son objectif de marge opérationnelle avant éléments non récurrents à 8,2%. La marge est toutefois en repli en raison de la hausse du prix des matières premières. Le résultat net baisse de 35,5%, mais le groupe confirme son objectif de marge opérationnelle de 10% en 2010.

Après avoir affiché sa prudence pour l'ensemble de l'année, Michelin termine finalement l'exercice en ligne avec ses objectifs. Le fabricant de pneus a réussi à atteindre une marge opérationnelle avant éléments exceptionnels non récurrents à 8,2%. Il visait un chiffre "proche de 8%" précédemment. "A 8,2%, la marge opérationnelle de Michelin avant éléments non récurrents est conforme à l'objectif du groupe. Elle ne recule que de 0,6 point par rapport à 2005", explique le groupe dans un communiqué.

Le groupe clermontois, qui avait prévenu du contexte de marché difficile, a réussi à contenir l'impact de la hausse du prix des matières premières, grâce notamment à une progression de son chiffre d'affaires et une réduction des coûts.

Ainsi, les ventes annuelles s'affichent en hausse de 5,1% à 16,4 milliards d'euros. Une progression qui marque également une accélération de la croissance du chiffre d'affaires, alors qu'en 2005 il s'était apprécié de seulement 3,6%. Cette hausse des ventes est le résultat d'un effet mix produit et prix toujours très favorable.

Le plan de réduction de coûts mis en place par Michelin a quant à lui permis de compenser la majeure partie des quelque 800 millions d'euros de surcoûts par rapport à 2005, "liés principalement au renchérissement du prix des matières premières".

"En 2006, pour la quatrième année consécutive, Michelin a dû faire face à l'inflation de ses coûts externes: matières premières, énergie, logistique, notamment. L'efficacité de notre politique de prix nous a permis de préserver un niveau important de rentabilité opérationnelle, niveau que nous entendons améliorer dans le futur", commente le gérant du groupe, Michel Rollier.


Marge opérationnelle de 10% en 2010


Michelin doit ainsi poursuivre ses efforts pour maintenir sa rentablité. D'autant plus que le groupe affiche un résultat net est en baisse de 35,5% en 2006, par rapport à 2005, à 573 millions d'euros. Cette baisse reflète d'importantes "charges non récurrentes de restructuration et d'arrêt d'activités industrielles".

En tout état de cause, les efforts à fournir par le groupe s'inscrivent dans un programme qui doit permettre à horizon 2010 d'atteindre 10% de marge opérationnelle. Le patron de Michelin indique que la société est en bonne voie pour atteindre ce but, alors que l'année 2007 s'annonce plus favorable.

Le groupe estime en effet qu'en 2007, les marchés devraient être généralement bien orientés et l'évolution des coûts externes plus favorable que par le passé. Michelin devrait ainsi afficher des ventes nettes et une marge opérationnelle en progression sensible par rapport à 2006" et "en ligne avec les objectifs que fixés pour 2010". Pour 2010, le groupe vise une marge opérationnelle de 10% à horizon 2010.

Il vise des économies de coûts comprises entre 1,5 milliard d'euros et 1,7 milliard d'ici 2010. Ces économies seront réparties à hauteur de 500 à 550 millions dans l'achat de matières premières et à hauteur de 700 à 800 millions d'euros dans le domaine des coûts industriels. Enfin, dans les frais généraux, la recherche et développement et la logistique, Michelin prévoit des économies comprises entre 300 et 350 millions d'euros.

Deux nouveaux membres à la direction
Michel Rollier va proposer à la prochaine assemblée générale l'élargissement de la direction avec la nomination de deux gérants non commandités. Didier Miraton, directeur de la recherche et de la performance industrielle, et Jean Dominique Senard, directeur financier, actuellement membres du conseil exécutif du groupe, seront proposés.
Les nouveaux gérants non commandités constitueraient avec le gérant associé commandité la gérance de la société. La primauté de la direction serait exercée par le gérant associé commandité, Michel Rollier. Cette réorganisation passe par une modification des statuts. Les gérants non commandités auraient un mandat de cinq ans renouvelable.

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