Inquiétudes syndicales après le suicide d'une salariée d'une unité de distribution d'EDF-GDF

Une salariée d'EDF-Gaz de France Distribution, âgée d'une cinquantaine d'années, s'est donné la mort la semaine dernière à son domicile. Pour la CFE-CGC, il y tout lieu de penser que les conditions de travail de cette femme, récemment mutée, ne sont pas étrangères à son geste.

Pour la CFE-CGC des industries électriques et gazières (IEG), c'est le suicide de trop. "Suicides liés au travail: ça suffit", indique mercredi un communiqué de ce syndicat. Il concerne le suicide fin mai d'une salariée de l'unité d'EDF-Gaz de France Distribution Loire, survenu à son domicile. Agée d'une cinquantaine d'années, cette agent de maîtrise avait été mutée il y a quelques semaines de Saint-Etienne à Lyon dans le cadre du regroupement des services du personnel de cinq sites de cette entité commune aux deux entreprises publiques de l'énergie.

"Les conditions de travail sont assez dures dans l'équipe où travaillait cette personne, explique Daniel Florence, délégué syndical CFE-CGC sur le site de Saint-Etienne. Il y a des réductions d'effectifs, mais aussi des mutations et des pressions sur le personnel, que les gens vivent mal". Selon le témoignage de collègues rapporté par ce syndicaliste, cette femme, qui travaillait préalablement au service ressources humaines d'EDF-Gaz de France Distribution à Saint-Etienne, a été vue récemment "pleurer en disant qu'elle n'arrivait pas à faire son travail".

"Cela fait des mois que nous alertons la direction sur le climat délétère de cette partie de l'entreprise (la distribution), constate Jean-Claude Pelofy, secrétaire général CFE-CGC des IEG. Du fait des nombreuses réorganisations, certains salariés se retrouvent avec une grosse charge de travail, d'autres avec un emploi sans intérêt car aucun emploi ne correspond à leur spécialité. Tout ça peut être angoissant". Ce syndicat compte intervenir sur ce sujet jeudi lors d'un Comité central d'entreprise.

Contactée, la direction a refusé mercredi soir de commenter cette information. D'après la CFE-CGC, elle a mis en place une cellule psychologique et mène une enquête interne sur ce suicide, qui intervient après quatre suicides en deux ans d'agents EDF de la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire). En avril, la direction d'EDF avait annoncé plusieurs mesures de "prévention des risques psycho-sociaux", avec notamment la mise en place d'un observatoire national de la qualité de vie au travail et un numéro vert.

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