L'Insee table sur une reprise de l'investissement industriel français en 2007

En 2006, les investissements ont été stables en valeur, ils devraient croître d'au moins 5% cette année, selon l'institut de statistiques. La baisse dans le secteur automobile est compensée par la hausse dans l'industrie des biens d'équipement.

Les investissements dans l'industrie française ont été stables en valeur en 2006 et devraient repartir à la hausse en 2007 avec une progression attendue de 5%, et même de 7% pour la seule industrie manufacturière, selon l'enquête trimestrielle d'avril publiée ce lundi par l'Insee.

Les chefs d'entreprises interrogés pour les besoins de cette enquête ont laissé globalement inchangées leurs prévisions par rapport à l'enquête de janvier 2007. Cependant, si l'on entre dans le détail, souligne l'Insee, "la baisse des investissements de l'industrie automobile est compensée par la hausse de ceux de l'industrie des biens d'équipement".

La progression prévue des dépenses d'investissements concerne tous les secteurs industriels hormis l'agro-alimentaire (-6% contre -1% prévu en janvier) et l'automobile (-7% contre -5% anticipé en janvier). Les prévisions d'investissements de l'industrie des biens d'équipement restent particulièrement dynamiques, atteignant désormais 15%, contre 11% en janvier.

Dans l'industrie des biens de consommation, la prévision est de +6% (+7% prévu précédemment), et dans l'industrie des biens intermédiaires, elle est de +9% contre +10% en janvier. L'Insee rappelle que les résultats de cette enquête permettent de connaître la situation de l'investissement dans l'industrie concurrentielle, secteur qui joue un rôle moteur très important dans l'évolution économique bien qu'il ne représente que 30% de l'investissement productif en France.

Mais il faut bien se garder de tout optimisme face à ces chiffres, prévient Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. "Chaque année au moment de la rentrée de septembre leurs prévisions d'investissement à la baisse, soit parce que la conjoncture s'avère moins bonne qu'anticipé, soit parce que les financements ont été plus difficiles à trouver que prévu. Ainsi, en avril 2003, les industriels prévoyaient une augmentation de leurs investissements de 8%. In fine, les investissements ont chuté de... 6%", indique l'économiste. Et il faut rappeler qu'en avril 2006, les industriels attendaient une hausse de 5%. Au final, les investissements ont été stables.

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