L'UMP souligne sa proximité avec l'UDF et le PS en appelle au vote anti-Sarkozy

Les électeurs centristes seront très convoités ces quinze prochains jours. Dès ce matin, les leaders de l'UMP ont souligné leur "longue habitude de travail" avec l'UDF. François Hollande estime que "beaucoup d'électeurs de Bayrou voulaient battre Sarkozy".

L'électorat de François Bayrou est au coeur de toutes les réactions politiques, ce matin. Comment récupérer les 18,54% d'électeurs qui ont choisi le candidat centriste ? Telle est la préoccupation majeure de chacun des deux camps finalistes. Interviewé sur France Inter, le bras droit de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux a exclu toute négociation d'appareil avec l'UDF, préférant s'adresser aux électeurs. "La conversation, l'entretien, le face à face, c'est avec l'électeur", a estimé le ministre des collectivités territoriales. Or, a-t-il poursuivi, "les valeurs portées par François Bayrou sont naturellement beaucoup mieux incarnées par Nicolas Sarkozy que défendues par Ségolène Royal".

Les leaders de l'UMP soulignent toutefois leur proximité avec les élus UDF. "Nous connaissons naturellement les parlementaires UDF. La plupart ont été élus d'ailleurs avec les voix de l'UMP. Ils travaillent ensemble. La plupart des textes, et notamment ceux de Nicolas Sarkozy, ont été votés par l'UDF" rappelle, mine de rien, Brice Hortefeux.

Interrogé sur Europe 1, Alain Juppé a de son côté évoqué "une longue habitude de travail" entre l'UMP et l'UDF. Mieux, sur RTL, François Fillon, sur RTL a carrément annoncé la mise en place, autour de Nicolas Sarkozy, d'un "pôle centriste avec un certain nombre d'élus du centre qui nous ont d'ores et déjà rejoint", mais aussi... d'un "pôle de gauche". Eric Besson, ex-conseiller de Ségolène Royal et transfuge du PS rallié dès hier soir à Nicolas Sarkozy, en "sera l'un des animateurs". Il risque cependant d'être bien seul.

A gauche, justement, les leaders du PS se sont eux aussi adressé aux électeurs de François Bayrou, François Hollande réfutant "une logique de négociation" avec l'UDF. "Ce ne serait pas respectueux des électeurs", a jugé le Premier secrétaire du PS sur RTL, estimant que "beaucoup d'électeurs qui se sont prononcés pour François Bayrou voulaient battre Nicolas Sarkozy". "J'imagine mal ces électeurs faire maintenant le choix de Nicolas Sarkozy" a ajouté François Hollande.

Pour le premier secrétaire du PS, Nicolas Sarkozy est certes arrivé en tête au premier tour, "mais c'est Ségolène Royal qui peut gagner : 31% ce n'est pas 51%. Ségolène Royal a déjà le soutien des 12% d'électeurs des candidats qui ont appelé à voter pour elle. Elle est déjà à 38%". "Rien n'est joué, c'est une nouvelle campagne qui commence. Il y a deux projets, deux démarches, cela clarifie les choses" a résumé pour sa part, sur France Info, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault.

L'entourage de François Bayrou, enfin, était aux anges ce matin. Marielle de Sarnez, sa directrice de campagne, a déclaré que "la force de rénovation" était "en route" et que "désormais rien ne l'arrêtera". Les parlementaires UDF seront réunis demain, et François Bayrou s'exprimera mercredi.

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