Louis Gallois : "je suis le patron de Tom Enders" chez Airbus

Au lendemain de l'accord simplifiant la gouvernance d'EADS, Louis Gallois est désormais seul aux commandes du groupe européen. Invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, il s'est présenté ce mardi matin comme étant "le seul maître à bord et d'une certaine manière le patron de Tom Enders" qui prend, lui, les rênes d'Airbus.

Chacun à son poste! Au lendemain de l'accord simplifiant la gouvernance du groupe européen, Louis Gallois est désormais seul aux commandes exécutives d'EADS. Un poste qu'il partageait jusqu'à présent avec Tom Enders, lequel s'est vu appelé à la présidence de la filiale d'EADS, Airbus. Invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, Louis Gallois est revenu sur la rencontre de lundi entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à Toulouse. Retour sur ses déclarations.

"Nous avons désormais une structure de gouvernance d'entreprise normale, avec un président du conseil d'administration, un président executif et un président chez Airbus" s'était félicité lundi Louis Gallois, en marge de la rencontre à Toulouse entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Ce mardi matin, sur Europe 1, il s'est présenté comme "le seul maître à bord et d'une certaine manière comme le patron de Tom Enders". Avant d'ajouter: "Il n'y a plus un camp français et un camp allemand. Non, je suis le patron d'EADS."

Un organigramme simplifié donc: "au lieu d'avoir deux présidents, il y en a qu'un qui prend toutes ses responsabilités". Reste à savoir si cette réorganisation va pacificier les rapports hiérarchiques. Louis Gallois se défend de toute tension avec son homologue Tom Enders: "Les relations entre nous, contrairement à ce que je lis dans les journaux, n'ont jamais été mauvaises dans le travail quotidien. Nous pouvons avoir des vues différentes, nous avons des manières de travailler différentes qui tiennent peut-être à nos cultures nationales respectives, mais dans le travail quotidien, on s'est toujours bien entendu et on continuera à le faire."

Interrogé sur l'avenir industriel d'EADS, il a préconisé "un meilleur équilibre entre le civil et le militaire, entre le commercial et le gouvernemental. Cet equilibre peut être assuré soit par croissance interne, soit par des acquisitions, soit par de nouvelles activités, des activités de service notamment".

Tom Enders prendra, lui, la tête d'Airbus fin 2007. A peine installé dans ses nouvelles fonctions, il devra faire face à la fronde des syndicats d'Airbus sur le plan de restructuration Power8, qui prévoit 10.000 suppressions d'emplois en quatre ans et un recours accru à la sous-traitance. Et dans cette épreuve, Louis Gallois compte bien jouer un rôle."Ce plan, nous l'avons décidé ensemble (...) Je l'aiderai comme il m'a aidé vis-à-vis des syndicats allemands. Nous savons très bien que les syndicats allemands et français ne fonctionnent pas de la même manière."

La réorganisation du groupe sera valable pendant quatre ans. Dans le cadre de l'alternance franco-allemande, les rôles pourront ensuite être inversés. Par exemple, Arnaud Lagardère, s'il est toujours actionnaire d'EADS, sera en mesure de prendre le relais de Rüdiger Grube à la présidence du conseil d'administration.

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