Le service minimum "respecte le droit de grève" pour Xavier Bertrand

Le ministre du Travail a défendu ce mardi matin le projet de loi sur le service minimum dans les transports terrestres alors que les syndicats de cheminots organisent ce même jour une journée de mobilisation contre ce texte. Il a par ailleurs affiché son optimisme sur la baisse du chômage, estimant qu'il était possible de tomber à un taux de 5% d'ici à 2012.

Alors qu'une journée d'action nationale est prévue ce mardi, Xavier Bertrand a une nouvelle fois défendu ce matin le projet de loi sur la continuité des services publics dans les transports terrestres. Le ministre du Travail, des relations sociales et de la solidarité a ainsi réaffirmé, lors d'un entretien sur RTL, que ce texte "respecte le droit de grève". Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a fait part ce lundi, lors de l'ouverture des débats, de son intention de saisir le Conseil constitutionnel dès le vote du texte, prévu en fin de semaine.

"Le droit de grève est constitutionnel, il est inscrit dans la règle de droit la plus importante qui soit", mais il doit être "possible de marier ce droit de grève avec d'autres principes, aussi importants d'un point de vue constitutionnel, comme la liberté d'aller et venir, le fait de pouvoir aller travailler, la liberté d'accès au service public", a répondu Xavier Bertrand. "Le Conseil d'Etat a examiné ce texte (...), il n'aurait pas laissé passer n'importe quoi".

Fortement contestée, l'obligation pour un salarié de se déclarer gréviste 48 heures avant le début du conflit est "totalement pratique" pour le ministre du Travail. "Je veux qu'on puisse dire aujourd'hui aux usagers, le jour d'une grève ou quand il y a une forte perturbation de prévue (...), si leur train de 7h21 va démarrer oui ou non. Or si vous voulez leur dire 24 heures avant, vous avez besoin de 48 heures avant de savoir qui va venir travailler", a-t-il indiqué.

Par ailleurs, Xavier Bertrand a estimé possible un taux de chômage à 5% à la fin du quinquennat, après la publication de statistiques lundi, montrant un taux ramené à 8% en juin. "C'est une vraie bonne nouvelle, on n'a pas connu un tel chiffre depuis 25 ans, un quart de siècle" s'est réjoui le ministre. "Mais 8%, on peut faire beaucoup mieux. "L'objectif fixé par le président de la République c'est qu'à la fin de ce quinquennat en 2012, on connaisse un taux de chômage de 5%, c'est-à-dire ce que d'autres pays européens connaissent depuis maintenant quelques années. Pour nous, c'est possible" a-t-il déclaré.

"Nous sommes en mesure de le faire avec de nouveaux outils, ce qu'on appelle la 'flexisécurité', de la sécurité à la fois pour les entreprises et les salariés, de la flexibilité pour les entreprises et les salariés. C'est un dossier qui est sur la table des partenaires sociaux" a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, ce sont les partenaires sociaux qui ont la main, qui ont la responsabilité de discuter de ce thème, de trouver des solutions, jusqu'à la fin de l'année, ils vont parler".

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