Médiamétrie veut investir 35 millions d'euros sur quatre ans "pour mieux anticiper les nouveaux usages des médias et la multiplication des vecteurs de diffusion (TNT, ADSL, etc.)" déclarait ce matin Bruno Chetaille, le PDG de la société. Créé en 1985, Médiamétrie a pour vocation de répondre aux nouveaux besoins du paysage audiovisuel français.

Dès le printemps 2008, Médiamétrie souhaite introduire une nouvelle génération d'audimètres, ces instruments qui mesurent l'audience à la télévision. Demain, ces appareils seront équipés d'une sonde, le "watermarking", permettant d'identifier le programme écouté ou regardé, et ce quel que soit le support. Car c'est bien là tout l'enjeu du nouveau système d'audience. Comme l'explique Bruno Chetaille, cette nouvelle technologie devra permettre de "généraliser la mesure automatique d'audience sans déclaration sur tous les supports, fixes et mobiles".

Autre modification: l'élargissement du panel représentatif. Aujourd'hui, Médiamétrie se base sur un échantillon de 3.200 foyers soit 8.200 personnes. D'ici fin 2011, il sera étendu à 5.000 foyers. Il s'agira ensuite de développer une stratégie "plurimédia" en équipant une partie du panel d'instruments de mesure Internet pour étudier "les synergies entre un programme télé et un service Internet".

En avril dernier, Médiamétrie/NetRatings a mis au point une méthode exclusive d'évaluation des pratiques Internet des Français, prenant en compte, pour la première fois, l'ensemble des lieux de connexion, aussi bien le lieu de travail que les bibliothèques et cybercafés.

Bruno Chetaille, PDG de Médiamétrie depuis janvier, précise que le plan d'investissement de 35 millions d'euros sera autofinancé "par la maîtrise des coûts et une croissance de notre chiffre d'affaires" qui devrait, selon lui, passer de 50 millions à 70 millions d'euros. En 2006, Médiamétrie a subi une perte d'exploitation de 1 million d'euros et un résultat net négatif de 4 millions d'euros.