EADS sur le point de mettre fin à la direction bicéphale

Le groupe franco-allemand d'aéronautique et de défense EADS serait sur le point d'abandonner sa structure de direction bicéphale "au profit d'une structure classique". Dans ce cas de figure, Louis Gallois serait maintenu seul à la tête du groupe et Rudiger Grube irait à la présidence du conseil d'administration.

Le groupe franco-allemand d'aéronautique et de défense EADS serait sur le point d'abandonner sa structure de direction bicéphale "au profit d'une structure classique", assurent Les Echos dans leur édition de mardi sans citer de sources. "Français et Allemands paraissent proches d'un accord pour abandonner la direction bicéphale du groupe (...) au profit d'une structure classique avec un directeur général (CEO) et un président unique (chairman)", explique le quotidien économique français.

Dans une interview récemment accordée à La Tribune, Louis Gallois, coprésident exécutif d'EADS, n'avait pas caché que la structure actuelle n'était pas optimale. "Nous devons aller progressivement vers un fonctionnement plus normal", avait il indiqué.

Dans ce cas de figure, Louis Gallois serait maintenu seul à la tête du groupe et Rudiger Grube irait à la présidence du conseil d'administration, poursuit le journal. Tom Enders (coprésident allemand aux côtés de Louis Gallois) et Arnaud Lagardère (homologue actuel de Rudiger Grube) seraient ainsi écartés de leurs fonctions actuelles.

"Le nouvel organigramme devra toutefois garantir un strict maintien de la parité entre Français et Allemands au sein du groupe. En revanche, Paris aurait renoncé au moins provisoirement à modifier le pacte d'actionnaires", disent encore Les Echos.

Le président français Nicolas Sarkozy avait affiché au salon du Bourget sa volonté d'aborder la question de la gouvernance d'EADS, lors d'un sommet franco-allemand prévu en juillet au siège toulousain d'Airbus, en présence des actionnaires privés. Un rapport du Sénat français s'est également prononcé pour une nouvelle gouvernance d'EADS ainsi qu'une modification du pacte d'actionnaires. Le rapport préconise notamment que l'Etat allemand détienne "directement ou indirectement au moins une action EADS" pour rejoindre ce pacte.

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