Carrefour : la famille Halley n'envisage pas de sortir du capital

Alors que Bernard Arnault et le fonds d'investissement Colony viennent d'acquérir près de 10% de Carrefour, la famille Halley, principal actionnaire du distributeur, n'entend pas sortir du capital du groupe. Dans une interview au journal "Les Echos", Robert Halley, président du conseil de surveillance de Carrefour et représentant de la famille Halley indique que la participation dans Carrefour est "tout à fait primordiale et stratégique pour nous".

Robert Halley, le principal actionnaire de Carrefour, numéro deux mondial de la distribution, réaffirme que lui et sa famille (qui détiennent 13% du capital et 20% des droits de vote, ndlr) n'envisagent "pas de sortir" du capital du groupe français, dans une interview à paraître jeudi dans le quotidien économique Les Echos. "Encore une fois, nous n'envisageons pas de sortir. Nous souhaitons que la valorisation soit la meilleure possible dans l'intérêt de tous les actionnaires et celui de l'entreprise. Carrefour a un potentiel d'appréciation important", affirme le président du conseil de surveillance de Carrefour.

Robert Halley déclare qu'il n'a pris "aucune initiative" de demander à des banques de travailler sur un "processus de cession ou de recherche d'acquéreur de la part du groupe familial". Concernant des rumeurs de contact avec le groupe indien Reliance, "José-Luis Duran (le président du directoire, ndlr) a déclaré qu'il n'en avait jamais rencontré les dirigeants, et moi pas davantage. Ce sont des élucubrations", indique-t-il.

"Notre participation dans Carrefour, poursuit-il, est tout à fait primordiale et stratégique pour nous. La structure familiale fait qu'une large majorité partage cette vision. Comet et Halley Participations, filiales de notre holding Citra, détiennent environ 85% de notre participation, le solde étant réparti entre divers membres de la famille".
"Lorsque certains ont souhaité réaliser une partie de leur capital, nous avons trouvé le moyen de reprendre ou de compenser leur sortie en nous renforçant au niveau des structures communes", ajoute Robert Halley pour qui "les rênes du groupe Halley sont désormais de nouveau entre les mains de la famille et notre souhait est qu'elles y restent".

Interrogé sur la récente entrée en force de Bernard Arnault, le patron du groupe de luxe LVMH, et de l'américain Colony Capital, qui détiennent près de 10% du capital, Robert Halley n'exclut pas que ce tandem veuille devenir le premier actionnaire du groupe. "Cette éventualité n'est pas exclue. Ils peuvent renforcer leur position si effectivement ils le souhaitent. Ils ont une certaine liberté de manoeuvre mais nous aussi", déclare-t-il. Et de raconter: "Lors de la première rencontre, à la question +Avez-vous l'intention de vous renforcer?+, ils nous ont répondu +non+. Quand nous leur avons demandé de le formaliser par écrit, ils ont voulu se réserver une marge de manoeuvre. Cela paraît naturel, à condition bien sûr qu'une telle opération aille dans l'intérêt général de tous les actionnaires". Par ailleurs, à quelques jours de l'assemblée générale des actionnaires qui devrait approuver le 30 avril la demande de deux sièges pour Groupe Arnault et Colony, Robert Halley prévient qu'il veillera à ce que le conseil n'empiète pas sur les compétences du management et soutient José-Luis Duran sur la question de l'immobilier au coeur des futures tractations avec les nouveaux actionnaires.

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