Le directeur général de Merck n'a pas boudé son plaisir. Le groupe pharmaceutique américain a de fait tenu parole avec un bénéfice net trimestriel en croissance de 11% à 1,7 milliard de dollars pour un chiffre d'affaires en progression de 5% à 5,8 milliards à la faveur des premiers fruits de son plan de restructuration lancé après le retrait du Vioxx en septembre 2004 et du succès de plusieurs médicaments. Par action, le bénéfice est ressorti à 78 cents (84 cents hors charges de restructuration) là où le marché avait anticipé un 73 cents et des ventes de 5,36 milliards.

Les ventes du vaccin Gardasil (cancer du col de l'utérus), du Januvia (diabète), du Singulair (asthme) mais aussi des anticholestérols Zetia et Vytorin ont contribué au redressement de la rentabilité au premier trimestre. "Plusieurs de nos médicaments clés, à la fois établis de longue date et de nouveaux, ont affiché une croissance impressionannte et renforcé note coeur de métier", a estimé Merck dans un communiqué.

Par ailleurs, l'amélioration de la rentabilité est "une preuve supplémentaire que notre plan pour remettre le groupe à sa place de leader dans notre industrie est le bon", selon le laboratoire qui a engagé une vaste restructuration avec plusieurs milliers de suppressions de postes et fermetures de sites à la clé, suite au retrait de son anti-inflammatoire Vioxx en septembre 2004.

En plus du retrait de son produit vedette (2,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires à l'époque), Merck a été confronté l'an dernier à la perte du brevet de son anticholestérol Zocor (800 millions de dollars de ventes). Le laboratoire a obtenu le feu vert des autorités sanitaires pour 5 nouveaux médicaments et vaccins en 2005. D'ici à 2010, le groupe entend réaliser une croissance à deux chiffres de son bénéfice net (hors exceptionnel).