La pression monte dangereusement pour le patron de Merrill Lynch, Stanley O'Neal. Depuis l'annonce mercredi par la banque d'affaires américaine d'une perte de 2,2 milliards de dollars et de dépréciation d'actifs de 8,4 milliards de dollars pour son troisième trimestre, la presse américaine fait état d'un possible départ du directeur général de Merrill Lynch. Selon la chaîne de télévision CNBC, Stanley O'Neal, qui a pris les commandes de la banque d'affaires en 2002, aurait confié à ses proches et à sa famille qu'il s'attendait à être démis de ses fonctions.

Mais les pertes qu'accuse la banque au troisième trimestre ne sont pas l'unique difficulté que doit affronter Stanley O'Neal. D'après le New York Times cette fois, il se serait attiré les foudres des autres directeurs de la banque qui lui reprocheraient d'avoir entamé des discussions avec Wachovia, quatrième banque américaine, en vue d'une fusion, sans les avoir consultés.

Des noms de successeurs potentiels circulent déjà comme celui de Laurence Fink, patron du gestionnaire d'actifs BlackRock, dont Merrill Lynch est d'ailleurs actionnaire, ou encore John Thain, directeur général de NYSE Euronext.

Merrill Lynch n'a pour le moment pas commenté ces informations. Ce qui n'empêche pas le titre d'en profiter. Il est en hausse de 5% à New York, à 63,93 dollars. Mercredi, les mauvaises nouvelles avaient été accueillies comme une douche froide par les marchés qui ont envoyé le titre au tapis. L'action a cédé près de 6% mercredi puis à nouveau 3,7% jeudi.