C'est l'épilogue d'un mariage contre nature qui aura mal tourné. Le groupe Dassault va céder le football club de Nantes après une saison catastrophique des "Canaris", relégués en ligue 2. Première conséquence, l'homme des Dassault, Rudi Roussillon quitte la présidence du FC Nantes. Il indique qu'il restera dans le groupe Dassault.

C'est l'homme d'affaires Luc Dayan qui le remplace avec une mission claire: préparer la sortie du groupe Dassault avec l'aide de Natixis Finance pour trouver de nouveaux partenaires capitalistiques.

Peu porté sur le football - le groupe préfère intervenir dans des sports plus technologiques tels la voile ou la course automobile où il peut mettre en valeur son savoir-faire, Dassault avait trouvé le FC Nantes dans l'escarcelle de la Socpresse lorsqu'il l'a rachetée avec comme but avoué de s'emparer surtout de son principal actif : le quotidien Le Figaro. Il a ensuite revendu de nombreux titres et d'autres actifs.

Outre des soucis d'image qui agaçaient Dassault, peu satisfait de voir son nom associé à cet échec, le groupe industriel avait déjà consenti un premier abandon de créances de 8,32 millions euros en raison d'une perte d'exploitation du club de près de 5,6 millions. Récemment, il a fallu garantir la couverture d'un déficit de 12 millions. Et désormais, il va falloir recapitaliser le FC Nantes avant le 30 juin pour reconstituer les fonds propres.