Pirelli veut évincer le patron de Telecom Italia

Le groupe Pirelli, actionnaire de Telecom Italia, cherche à exclure Guido Rossi, président de Telecom Italia du futur conseil d'administration du groupe. Les autres actionnaires du groupe, Mediobanca et Generali s'opposent à ces manoeuvres qui interviennent alors que Pirelli cherche à se désengager de l'opérateur.

Le patron de Telecom Italia est sur la sellette. Le premier actionnaire du groupe, Pirelli, fait en effet des pieds et des mains pour se défaire de Guido Rossi. Le groupe a ainsi présenté par le biais de la holding Olimpia une liste pour le renouvellement du prochain conseil d'administration dans laquelle ne figure pas Guido Rossi...Dans un avis officiel paru jeudi, Olimpia propose de limiter à un an la durée du mandat du prochain conseil d'administration de l'opérateur qui sera élu lors de l'assemblée générale du 16 avril. Si la liste d'Olimpia est élue, le prochain président de Telecom Italia pourrait être Pasquale Pistorio, ancien Pdg du groupe STMicroelectronics.

Cette manoeuvre, qui a été lourdement critiquée par les autres actionnaires du groupe, Mediobanca et Generali, intervient alors que Pirelli projette de céder les deux tiers du holding Olimpia (qui détient directement 18% de Telecom Italia) à l'américain AT&T et au groupe mexican America Movil.

Pour sa part, Guido Rossi, président de l'opérateur depuis septembre 2006, est en désaccord stratégique avec Marco Tronchetti Provera, président de Pirelli.

De leur côté, les autres actionnaires de référence de Telecom Italia ont marqué leur profonde opposition à l'exclusion de Guido Rossi. Les deux actionnaires (Generali détient 1,54% de l'opérateur et Mediobanca 3,67%) indiquent tout d'abord que la liste présentée par Pirelli n'a pas été approuvée par le pacte d'actionnaires de Telecom Italia qui comprend Pirelli, Edizione Holding (famille Benetton) et Olimpia. Ils demandent la "convocation immédiate du pacte".

Une mise en demeure qui est elle même contestée par Pirelli, qui indique que le pacte "ne prévoit aucune obligation de consultation sur le choix des candidats au conseil d'administration de Telecom Italia.

De quoi compliquer un peu plus le dossier Telecom Italia. Outre ATT et America Movil, deux autres intervenants pourraient s'intéresser à l'opérateur historique italien. Pour contrer les intérêts de Pirelli, certains estiment que Generali et Mediobanca chercherait à monter uen contre-offre avec un opérateur étrangers. Et d'évoquer Deutsche Telekom, l'espagnol Telefonica ou encore France Telecom.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.