Malgré la polémique, le Blackberry conforté par un label international de sécurité

Cette certification est un argument commercial sérieux pour le terminal mobile. Parviendra-t-il à réduire au silence ses détracteurs ?

Dans sa course contre ses détracteurs et les méchants hackers, Research in Motion (RIM), l'entreprise fabriquant le fameux BlackBerry, prend une option sur la victoire finale. Le petit terminal mobile noir permettant de recevoir ses mails vient en effet d'obtenir le label EAL2+ validant le niveau de sécurité des systèmes d'information. Des tests d'intrusion ont été aussi pratiqués. Le BlackBerry y a résisté.

L'entreprise canadienne se félicite, dans un communiqué daté du 25 septembre, de la validation de ses protections informatiques. Elle souligne que les tests préalables à la délivrance du label ont été effectué par une équipe indépendante de trois spécialistes. L'organisme qui pilote ces tests, le Common Criteria Recognition Arrangement (CCRA), est reconnu par vingt-cinq pays, dont tous les principaux pays développés d'Europe et d'Asie, avec l'Inde mais sans la Chine.

Toutefois, ce label comprend sept niveaux de sécurité, dont les trois derniers sont réservés à l'évaluation des systèmes d'information militaires. BlackBerry, qualifié pour le niveau 2, a encore deux étapes avant d'atteindre le Graal de la sécurité maximum.

Cependant, cette certification est importante pour RIM. Elle devrait lui permettre de rassurer les décideurs économiques et politiques du monde entier qui utilisent quotidiennement leurs BlackBerry pour leurs communications professionnelles qui exigent le secret. Or, des soupçons récurrents planent sur la sécurité des appareils noirs. Les autorités administratives françaises avaient ainsi montré, dès 2005, les failles béantes dans les sécurités des BlackBerry. En 2007, leur usage avaient été interdit aux principaux responsables de l'Elysée, de Matignon et des grands ministères.

Les décideurs économiques prennent d'ailleurs toutes les précautions possibles, parfois très artisanales, pour échapper aux indiscrets. Ainsi, ils introduisent dans leur appareil le code PIN de leur correspondant avant de leur adresser un message afin d'éviter que celui-ci passe par le serveur de RIM, où il pourrait être "lu" par des yeux mal intentionnés...

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