L'opposition critique vivement le discours de politique sociale de Nicolas Sarkozy

Sans réelle surprise, le discours de politique sociale présenté mardi par le chef de l'Etat, devant les journalistes sociaux, a provoqué de nombreuses réactions dans l'opposition. De son côté, la CGT-cheminots durcit le ton et propose un mouvement national de grève en octobre prochain.

Les avis sont unanimes. La création d'un nouveau contrat social ainsi que la réforme des régimes spéciaux, qui sera menée avant la fin de l'année selon Xavier Bertrand, ministre du Travail, mécontente les principaux leaders de la gauche.

Sur l'antenne d'Europe 1 ce mercredi matin, François Hollande, premier secrétaire du PS, a estimé que Nicolas Sarkozy avait engagé "une offensive d'envergure" contre le contrat social, avec "la volonté de le démanteler". Comme Laurent Fabius, interrogé sur RTL, François Hollande a accusé le chef de l'Etat "d'être du côté du Medef", en le qualifiant de "libéral brutal" qui a "la volonté de démanteler le contrat social".

Pour faire "un nouveau contrat social il faut être deux", a-t-il dit, en référence à une phrase de Nicolas Sarkozy annonçant sa volonté de bâtir un "nouveau contrat social". Or, selon François Hollande, "dans ce qu'a dit Nicolas Sarkozy, tous les efforts doivent être demandés aux mêmes", ce qui explique que la présidente du Medef, Laurence Parisot, se soit "réjouie" du discours du chef de l'Etat. Le numéro un du PS estime pour sa part que la "nécessaire" réactualisation du contrat social réclamait "des efforts et des avantages partagés". Plus virulent, le journal "L'Humanité" estime que le chef de l'Etat déclare ni plus, ni moins la guerre au monde du travail.

Mardi soir, Ségolène Royal avait jugé "ultralibéral" le discours de Nicolas Sarkozy sur sa stratégie sociale, tout en notant qu'il reconnaissait "enfin" la nécessité d'un dialogue social.

Alors que la grogne monte chez les syndicats en l'absence de négociations salariales et face aux réductions d'effectifs, de nombreuses réactions sont également attendues ce mercredi après-midi à la suite du nouveau discours présidentiel exposant les réformes que le chef de l'Etat entend mener dans la fonction publique.

Certain syndicats n'ont pas entendu pour se mettre en ordre de bataille. Les syndicats de la RATP se réunissent jeudi pour "définir un ensemble d'initiatives" permettant le "maintien" et la "pérennité" du régime spécial de retraites dont bénéficient les salariés de l'entreprise de transport public francilienne, a indiqué la CGT.

En outre, le secrétaire général de la CGT-Cheminots Didier Le Reste fera ce mercredi soir "des propositions de mobilisation nationale unitaire aux autres fédérations de cheminots. Il propose notamment un mouvement national de grève qui pourrait être déclenché "dès le mois d'octobre", a-t-il déclaré ce matin sur I-télé.

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